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Pages d’archives connexes

Gestion de crise par rapport au risque Listéria

Listéria (généralités)

Cas d'intoxications mettant en cause Listeria

Rapports et études concernant Listéria

Les toxi-infections alimentaires (TIAC)  

Les estimations sur les toxi-infections alimentaires

La prise en compte des consommateurs

 



Date: Fri, 19 Mar 1999 14:03:50 +0100 De: "P BOUTET" 

De même que pour le sang contaminé le contexte de l'époque n'était pas celui d'aujourd'hui. La listéria n'était pas encore incluse comme germe à haut risques dans les plans de contrôle systématiques. Précisément à la suite de cette anadémie, les plans de contrôles ont systématiquement inclus ce critère pour tous les produits sensibles, et un article récent du Monde indiquait que le nombre de cas humains de listériose en France avait diminué de plus de deux fois en trois ans en France à la suite de ces mesures.

L'article incrimine les services vétérinaires, mais dans le même temps il fait état des efforts colossaux entrepris pour conduire l'enquête épidémiologique et il rapporte des propos tenus lors d'un congrès du syndicat des vétérinaires inspecteurs. En fait il met en cause la "tête" de ces services, c'est à dire sans le nommer le ministre de l'agriculture de l'époque dont dépendait de fait la décision de communiquer sur ce sujet tous les éléments disponibles.

Certains voient dans cette nouvelle polémique, une action en sous main de certains groupes d'influence, au moment même où se négocie la répartition des pouvoirs dans la nouvelle agence de sécurité sanitaire des aliments. Il n'est pas innocent de fragiliser, via un journal en panne de lecteurs, un ministère de l'agriculture qui n'a pas il est vrai brillé par une communication forte sur ses compétences en matière de santé publique.

Date: Fri, 19 Mar 1999 15:27:16 +0200 De: Albert Amgar 

Les aspects évoqués par l'article ne sont pas simples et, en écho à ce qu' a dit P. Boutet, l'on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement d'une part avec les épisodes récents de listérioses et d'autre part avec la création de la future agence de sécurité des aliments. Quelqu'un voudrait-il nuire à l'administration des services vétérinaires ? Le Monde du 17 mars allait de son couplet en parlant de "Polémique autour de la sécurité alimentaire".

Cela étant dit en 1992, la présence de Listeria dans les produits de la charcuterie cuite était peu connue, mais on savait que cela était possible, comme le montre l'épidémie anglaise de 1991 sur du pâté cuit. J'observe que depuis un système d'épidémiosurveillance a été mis en place et qu'il fonctionne bien.

La question de la responsabilité des acteurs, industrie et réglementation, est aussi un aspect important du sujet, car maintenant celle-ci est partagée.

Certains, comme cela a été écrit, disent que la listériose a baissé depuis deux ou trois ans, d'autres, sans doute emporté par leur élan, écrivent que "depuis dix ans la situation s'est sensiblement améliorée" (Commentaire de M. Apfelbaum dans Risques et peurs alimentaires, Odile Jacob, page 43, 1998).

Dans ce même ouvrage, il y a un excellent article de Regis Leseur, contrôleur des services vétérinaires, sur "Fromage et listériose humaine . La crise des années 1986-1987"

A mon sens, Il faut savoir tirer les leçons des crises précédentes, même si les produits mises en cause ne sont pas les mêmes et s'interroger dans le cadre de l'approche analyse des dangers selon HACCP.

Cordialement

Albert Amgar

Date: Sat, 20 Mar 1999 09:43:02 +0200 De: Albert Amgar 

PEIFFER wrote:

L'AFP poursuit son information d'actualité au sujet de la Listeria :

ARRAS, 19 mars (AFP) - Des contrôles ont révélé une "faible contamination" par listeria dans des lots de beurre vendus depuis le 11 mars par une société de Longueau, près d'Amiens (Somme), et diffusés dans les départements voisins, a annoncé vendredi la Préfecture du Pas-de-Calais.

La notion de faible contamination ou de traces de contamination peut être discutée. Il me semble que pour les pathogènes, il y a présence ou absence, en dehors des produits qui n'ont pas reçu de traitement thermique ou listéricide.

Cordialement

Albert Amgar

PS : Dans le débat actuel de qui fait quoi dans les contrôles officiels, j'ai relu un rapport d'avril 1990, le rapport Mainguy sur la qualité des produits alimentaires, qui évoquait le sujet en ces termes : " (…) il apparaît urgent et nécessaire de coordonner efficacement l'ensemble des moyens administratifs existants pour les rendre parfaitement synergiques. (…) Il reste donc à trouver la forme de l'outil la mieux adaptée à cette nécessaire coordination qui en tout état de cause devra dépendre d'une autorité d'arbitrage indépendante pour être efficace. Il devrait être tenu compte de cette recommandation dans les meilleurs délais compte tenu de l'urgence déjà exprimée." Le soulignement est de l'auteur du rapport.

 

Date: Wed, 24 Mar 1999 22:09:21 +0100 

Par rapport au ton très polémique utilisé par l'Humanité je me pose une question. Pourquoi soulever seulement aujourd'hui des événements passés en 1988 (vétérinaires) et 1992 (listeria) ? J'ai retrouvé le communiqué du 14/09/92 de ce journal au sujet de l'épidémie de Listeria. Cet article se résumait en quelques mots vraisemblablement tirés d'une dépêche AFP. Cependant, ce drame a été plus largement traité par d'autres supports de presse. La même attention avait été porté à l'époque sur une épidémie survenue suite à la consommation de rillettes dont l'origine avait dans ce cas été clairement mis à la connaissance du public.

Plus généralement, je trouve que les médias n'ont pas suffisamment de recul pour traiter les informations en rapport avec les toxi-infections alimentaire. En effet, certains jours une suspicion de toxi-infection sans gravité font la une des journaux télévisés de 20H et d'autres jours des dépêches qui mériteraient un plus grand intérêt ne sont pas prises en compte. Cependant, la médiatisation de petites toxi-infections ont au moins le mérite de sensibiliser le grand public, mais peuvent également avoir des conséquences injustifiées et disproportionnées sur les professionnels.

Je suis pour ma part optimiste par rapport à l'optimisation de la transparence concernant ces problèmes, notamment grâce au développement de l'Internet. Cette perspective permettra aux médias et aux consommateurs d'être plus avisés face aux problèmes réels et limitera les effets de psychose qui ont justement leur origine dans une mauvaise information due à l'extrapolation des médias.

Pour ce faire, il serait intéressant d'avoir un bilan des toxi-infections plus détaillé (germes et aliments incriminés) et à jour par rapport aux 200 cas de mortalités estimés annuellement en France. Il existe une grande transparence dans le recensement des cas de vaches atteintes d'ESB, mais elle ne me semble pas aussi systématique pour ce qui concerne les cas graves de toxi-infection alimentaire. La transparence devrait également être systématisée lorsqu'un établissement de l'agro-alimentaire a été condamné pour des fautes mettant en péril la santé publique. Le Québec pratique déjà cette transparence maximale qui je crois favorise largement leur système de veille sanitaire et de confiance du consommateur.

Le besoin d'information par rapport aux risques de santé publique ne se limite pas seulement à la sécurité alimentaire. Je crois qu'il serait aussi intéressant d'informer davantage le public sur le nombre et les causes de mortalité ou d'infirmité dus aux pratiques sportives à risque cardio-vasculaire, à la surcharge pondérale, à l'usage intensif des médicaments... sans parler de l'alcoolisme, de la drogue et du tabac bien sûr.

Date: Sat, 27 Mar 1999 09:44:49 +0200 De: Albert Amgar 

Bonjour,

Tout à fait d'accord avec vous. Cela étant nous avons tout de même quelques chiffres.

Pour 1994, Nombre total de décès par infections alimentaires à souche connue : 160

Nombre total de décès par infections intestinales : 607

Cette information est issue du lien suivant :

http://www.senat.fr/rap/r96-196/r96-19618.html

De plus d'après la communication, figurant dans le livre dirigé par M. Apfelbaum, Risques et peurs alimentaires, édition Odile Jacob, sur les "Données sur le niveau et l'évolution de la mortalité en France (mortalité générale et mortalmité liée à la consommation d'aliments toxiques ou contaminés), nous avons en 1995, pour les causes de décès pouvant être liées la consommation accidentelle d'aliments toxiques ou contaminés : 737. Ce chiffre provient d'un tableau assez détaillé sur les effectifs de décès pour les causes liées à la consommation d'aliments toxiques ou contaminés (alcool inclus) en 1995 par sexe.

Je peux faire une copie de ce tableau à ceux qui le souhaitent.

Par ailleurs d'autres informations peuvent aussi être obtenues auprès du SC8 de l'Inserm dirigé par Eric Jougla.

Enfin, je n'ai pas connaissance de chiffres plus récents.

 

Date: Fri, 28 May 1999 19:54:24 +0200 

Le texte ci-dessous est tiré de La Voix de l'Aisne du 22/05/99

http://www.nordnet.fr/voixdelaisne/pages/journal/samedi.htm

J'ai préféré vous le communiquer ci-dessous car il ne sera plus en ligne à partir de demain.

La DGCCRF trouve des listeria dans certains lots de maroilles Lesire et Roger

Des analyses au goût bizarre

La DGCCRF (direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) a encore frappé. "Un contrôle officiel effectué sur un échantillon de trois lots, prélevé au niveau de la distribution, a mis en évidence, selon le propre protocole d’analyse de la DGCCRF, la présence de listéria monocytogènes" dit le communiqué des laiteries Lesire et Roger, de Mondrepuis.

Il s’agit des lots de quarts maroilles N°68D (date limite le 5 juin), de mignons maroilles N°56C (date limite le 1er juin) et de maroilles N°55A (date limite le 25 mai). Pourtant, "ces mêmes lots avaient été analysés lors de leur sortie de l’usine" précise le communiqué, "et ces contrôles s’étaient tous révélés négatifs". Tous les autres lots restent autorisés à la vente et peuvent être consommés.

Contestation

Comme le dit Philippe Roger, PDG, "on retire les lots d’abord des rayons. On discute après". La santé publique avant tout. Mais "les analyses nous posent problème". Ces lots avaient reçu l’autorisation formelle de la DSV (direction des services vétérinaires), après l’analyse du laboratoire départemental. "Cela fait trois fois, par rapport à nos procédures, très sérieuses, qu’on se fait fumer" dit M.Roger. La dernière remonte à la fin du mois de mars.

Des lots avaient été incriminés par la DGCCRF, alors que la DSV avaient donné l’autorisation de mise sur le marché après analyse négative. Les mêmes fromages, mis sous scellés et analysés de nouveau auprès de laboratoires agréés par le Cofrac (comité français d’accréditation), alors que leur date de péremption était dépassée depuis longtemps, n’avaient montré aucune trace de listéria. "La DGCCRF n’est pas accréditée par le Cofrac. Elle met en évidence une forme de listéria que les autres laboratoires ne trouvent pas" s’étonne le PdG, qui ne cache pas tout le mal que lui fait cette affaire. "Nous avons besoin de travailler. Nous avons des employés en chômage technique" déplore-t-il.

Comprendre

"Tout cela sème le doute dans votre esprit. Vous vous dites que votre propre laboratoire se trompe". Aussi, M.Roger s’est-il adressé à un laboratoire privé, "pour comparer les méthodes de dénombrement, plus que les méthodes d’identification. A chaque fois les analyses se sont révélées négatives. On a vraiment essayé de comprendre. Mon impression est que la société sert de balle de ping-pong entre les laboratoires et les administrations", au détriment de sa santé économique. "Les documents que j’ai entre les mains me laissent un sentiment un peu bizarre", avoue Philippe Roger. Peut-être ce sentiment disparaîtra-t-il mercredi, après que M.Roger se sera expliqué avec les responsables des laboratoires concernés, sur les grosses différences qui existent entre les analyses. Car voilà des bactéries bien capricieuses.

 

Date: Sun, 30 May 1999 15:01:33 +0200 De: Albert Amgar 

Le problème rencontré par cet industriel est connu de nomlbreux industriels depuis quelques mois. Vous pouvez très bien utilisé une méthode normalisée de référence et normalisée, classique, de roitine ou rapide, à partir d'un plan d'échantillonnage adapté, et ne pas retrouver de Listeria monocytogenes.

La DGCCRF, dont les labortaoires sont accrédités pour la plupart, mais là n'est pas le problème, utilise une méthode non reconnue mais comme des souches de Listeria monocytogenes sont retrouvées, vous ne pouvez pas contester l'analyse sur le plan de la forme puisque des souches sont retrouvées.

Alors au nom de la santé publique, etc., l'industriel est "invité" à retirer son lot.

En attendant il faut composer avec cet état de fait.

 

Date: Sun, 30 May 1999 14:52:21 +0200 De: Albert Amgar 

Gilles TIXIER wrote:

> RESUME

> Même si les caractéristiques de Listeria sont alarmantes, il ne faut pas céder à la "psychose Listeria".

Texte intéressant qui mériterait une discussion sur certains points mais faute de temps, je dirais qui crée la psychose ?

Dans l'affaire du camembert ce sont les autorités belges (alerte sanitaire) et aussi française (ministère de la santé qui a confondu Listeria et listériose), le tout ayant été relayé par les médias.

 

 

Abilis Conseil   jeudi 11 novembre 1999 11:32

Quel est votre avis en ce qui concerne le retrait des munsters sachant que la listeria se trouvait dans un fromage dont la date était dépassée et qui ne se trouvait pas dans son emballage d'origine?

Auraient-ils du procéder au retrait.

La DGCCRF aurait-il du demander avec insistence que ser etrait soit fait ?

 

PIERRE OGIER    mercredi 17 novembre 1999 11:12

S'il est exact que la date de consommation était dépassée, et le fromage hors de son emballage je pense que le
fabriquant de Munster devrait :
1) attaquer en abus de pouvoir l'administraion
2) exiger un examen psychiatrique de celui qui a pris une telle mesure
3) attaquer le super marché avec de solides DI pour réparation du préjudice causé.
4) obtenir des journalistes des articles rectificatifs. C'est de l'hytérie et de l'irresponsabilité.
Ayant répercuté les articles sur mon site internet pourrais-je avoir confirmation de cette information de façon à publier cette information.
Merci

PIERRE OGIER    mercredi 1 décembre 1999 01:42

il y a peu on a mis en cause un producteur de Munster. Or depuis je n'en entends plus parlé.
Quelqu'un a-t-il des nouvelles, les journaux locaux ont ils infirmé ou confimé le fait que le fromage incriminé était
hors délai de vente ? et hors de son emballage d'origine ?
Des visiteurs de mon site web ou j'avais répercuté la nouvelle et qui sont pour la plupart hors de France me
demande ce qu'il en est ?
Merci de me répondre.
Pierre OGIER


PIERRE OGIER    jeudi 2 décembre 1999 16:52

Après plusieurs tentatives j'ai enfin pu joindre Madame Haxaire qui m'a confirmé que le fromage sur lequel on a
trouvé de la lystéria était bien un formage qui aurait du être retiré de la vente et qu'il n'était pas dans son emballage d'origine.
Ce qui a eu pour conséquence, ne pouvant plus rapeler des produits qui n'étaient plus consommable, l'INTERDIXION pour
l'affineur  qu'est la société Haxaire de vendre des fromages.
Des analyses sont en cours mais les conséquences de cette interdiction sont dramatiques car la société court droit à
la faillitte.

Ses 30 ouvriers seront au chômage et les 80 producteurs de munsters à qui elle achetait ses fromages seront sans
ressource. Et le producteur de St Marcelin se trouverait dans la même situation
Cette affaire, pour moi qui ne suit qu'un béotien en la matière, me semble quand même poser quelques questions.
Il est légitime de protéger la santée publiqie, et donc il faut contôler mais je vourdrais savoir :
qui désigne les controleurs ?
qui controles l'activité des controleurs ? quelle est leur responsabilité PERSONNELLE en cas d'erreur de leur part ?
Sont ils assez formés pour déceler des manipulations, des maneuvres frauduleuses de la part de concurrents ou de
groupes de pression ?
Quels sont les dangers réels des fromages à pâte non cuite que les concurrents européens semblent vouloir à tout prix
interdire ?
Ne serait-il pas possible de faire comprendre à ces gens là que s'il n'aiment pas le fromage ils ne sont pas obligé
d'en manger.?
A-t-on des statistiques fiables sur le nombre de morts à attribuer de façon certaine (pas ceux qui de toute façon
seraient morts parce que leur état de santé était mauvais) à l'ingestion de fromage ou autre produit contenant de la
lystéria la lystéria est-elle mortelle pour tous les humains ou existe-t-il des groupes à risque ?
Y a-t-il des peuples plus sensibles que d'autres à ce risque ?
Comment se répend la lystéria dans une fromagerie ?
Par précaution doit-on tout stoper pendnat des mois ?
n'exuste-t-il pas de désinfectant qui permettraient de reprendre tout de suite la production ?
Enfin et cela concerne plus directement les journalistes y a t il un moyen d'éviter de mettre en faillite les
entreprises à chauqe affaire ? Ces patrons et ouvirers sont-ils si coupables qu'ils méritent la mort ?
Voila beaucoup de questions que je me pose ou que m'ont posé les visteurs de mon site gastronomiemonde et de sa
liste de diffusoin. Merci à tous ceux qui voudront bien m'aider à y répondre.
Pierre OGIER.

  

LEGOY Maurice             Sat, 24 Jun 2000

J'avais oublié de répondre aux remarques  très pertinentes de Roger Philippe.

Il est évident que le problème du développement des listéria est particulièrement lié à la philosophie "tout froid" développée dans la conservation de nos aliments, et ceci est particulièrement vrai pour les fromages au lait cru.

Le fait de refroidir immédiatement après la traite un lait très peu ensemencé en raison des précautions hygiéniques prises, en particulier la désinfection de la mammelle et des trayons avec une solution contenant un antiseptique, nuit au développement de la flore qu'il contient "naturellement". Nombre de laits ramassés en ferme toutes les 48 ou 72 heures arrivent à la laiterie  avec moins de 200 germes au gramme. Les listeria étant les seuls germes qui ont la faculté de se reproduire, lentement il est vrai, à 4° C fait que ce germe ne rencontre pas de concurrence à son développement, s'il est présent dans le lait recueilli, en

particulier en cas d'une alimentation à base d'un ensilage contaminé ou de la présence de listeria dans l'intestin d'un animal apparemment sain.

Ces caractéristiques entraînent d'ailleurs des difficultés pour la mise en oeuvre de ces laits contenant si peu de germes et nécessite leur réchauffage pendant un temps plus ou moins long avant leur utilisation pour la fabrication du fromage. Souvent, en particulier durant l'hiver, il est nécessaire d'ajouter des ferments "artificiels" (Flora Danica par exemple), qui auront un effet défavorable sur le goût des fromages ainsi préparés, en raison du développement d'un microbisme "anormal" lors du séjour dans le haloir et lors de l'affinage.

C'est la raison pour laquelle l'Association de Défense des Fromages de Tradition, que j'ai fondée avec quelques amis gourmands des fromages au lait cru et que je préside, milite en faveur de la définition d'une "charte" des producteurs de lait destiné à la fabrication d'un fromage au lait cru donné, avec des contraintes d'alimentation, de traite et de conservation du lait,

afin d'amener au fromager professionnel, qui est chargé de le mettre en oeuvre, un lait donnant toutes garanties sanitaires aux consommateurs et capable de perpétrer les caractéristiques particulières de chaque fromage au lait cru, sans qu'il y ait besoin de faire toutes sortes de contorsions techniques pour réussir des "à-peu-près"!.

A notre époque à présent, il n'y a plus que la forme et l'emballage qui bientôt vont différencier les différents fromages. Avec un lait pasteurisé, ou "thermisé", réensemencé de la flore des fromages hollandais ou danois, les grands groupes laitiers vous vendent à peu prés le même fromage au point de vue de sa structure et de son goût, qu'ils appellent "camembert" dans la

traditionnelle boite qui a fait sa popularité, brie de Meaux quand son grand diamètre le fait vendre en triangles, carré de l'Est dans sa boite "ad-hoc", Coulommiers laitier dans....



  mercredi 9 mai 2001 08:04

MAFF NZ   07-05 Food Standards News 27 (116.10kb, 7/5/2001)

http://www.foodstandards.gov.au/foodmatters/listeria/listeriariskassessme739.cfm

Avec notamment au sommaire :
 Listeria Risk Assessment and Risk Management Strategy

 

Albert Amgar mercredi 16 janvier 2002 19:00

Je réagis à cette information du quotidien LE PARISIEN qui rapporte que demain jeudi 16 janvier 2001, "l'Agence française de sécurité sanitaire des
aliments (Afssa) rendra publique ses recommandations pour faire un sort à ce type de contamination".
Bien entendu, comme tout un chacun je suis favorable à l'absence de Listeria monocytoenes dans les aliments.
Cela étant, je ne sais pas si les recommandations de l'AFSSA préparées en l'absence de concertation avec les différentes parties, dont les
industriels, sont très réalistes et tiennnent compte des efforts constants des industriels alimentaires.
Pour notre part, nous essaierons demain (jeudi) de tenter de nous faire entendre à la "matinée d'échanges" sur différents points relatifs à cet "avis" de l'AFSSA.

 

  jeudi 17 janvier 2002 23:54


AFSSA 17-01 Avis de l'AFSSA sur la classification des aliments selon le danger representé par Listeria monocytogenes: Avis de l'agence et mode d'emploi

http://www.afssa.fr/Object.asp?IdObj=15354&Pge=0&CCH=041219110029:26:4&cwSID=C26D6919DC464F6ABF4B89A4FC9B2126&AID=0

 

Loïc Meunier  mardi 22 janvier 2002 15:41

Les concertations ont a priori déjà commencé, mais l'afssa a cependant émis un avis rigoureux relatif à la maîtrise scientifique de la caractérisation des aliments et aux modalités des tests de croissance ; c'est un avis assez intransigeant, mais il ne me semble pas, loin s'en faut, remettre en cause les efforts des industriels.
La prise en compte de l'avis par la DGAL est en cours, à charge des professionnels de faire entendre leurs voix si j'ai bien compris !

Albert Amgar mardi 22 janvier 2002 16:44

ASEPT était présent à la matinée de présentation de l'avis de l'AFSSA.

ASEPT prépare une réponse à cet avis que nous rendrons publique.

Cela étant, en l'état, et pour faire court, cet avis ne me paraît pas applicable par les professionnels car trop éloigné des situations habituellement retrouvé sur le terrain.
Il faut, pour être optimiste, retenir que cet avis comporte une classification, dont la pertinence peut et doit aussi être discuté, et que l'AFSSA n'a émis qu'une proposition de lignes directrices pour la réalisation de tests de croissance de Listeria monocytogenes dans les aliments.
Je pense que la proposition de l'AFSSA peut être discutée et amendée dans un sens plus pragmatique que mathématique.

Pour aller dans ce sens, un intéressant article français paru dans Emerging Infectious Diseases (Vol. 7, No. 6, November-December 2001, 983) concluait
que la réduction de 68 % de l'incidence des infections à  Listeria monocytogenes de 1977 à 1997 était due aux efforts de prévention de la contamination des aliments par les industriels alimentaires.

Loïc Meunier  mardi 22 janvier 2002 17:47

Vous avez eu la réponse à votre interrogation ; n'omettez pas de relire le rapport de l'afssa de Juillet 2000 sur le risque Listeria monocytogenes.

Alain GONTHIER mercredi 23 janvier 2002 11:21

Une question que l'on peut se poser est : "à qui est destiné le système de classification?"
Les professionnels ou les consommateurs?
Pour les premiers? j'ose espérer qu'une classification du même type a déjà été effectuée lors d'une analyse des risques listeria
Pour le consommateur? dans ce cas, la classification se résume à 2 types de produits:
* Les aliments sûrs qui ne permettent pas la croissance de listeria
* les autres qui peuvent permettre la croissance de listeria et deviennent dans ce cas sensibles même s'il peuvent être à " risque maîtrisé " soit au
moment de l'achat soit au moment de la consommation.

Avec cette classification, les conserves non acides sont sensibles et donc devront être étiquetées comme "sensibles" pour prévenir le consommateur
tout en leur indiquant qu'elles sont " à risque maîtrisé " au moment de l'achat et qu'elles peuvent devenir à " risque maîtrisé " au moment de la
consommation si un traitement listericide est effectuée à cette étape. Je me demande si il ne faudra pas alors un livret de mode d'emploi en 7 pages
accolé à chaque boite de conserve.

Sera-t-il lu par le consommateur ? sera-t-il compris par le consommateur ? En particulier, s'il lit rapidement l'étiquette, il va retenir " aliment à
risque " et omettre le " maîtrisé ". S'il lit un peu moins vite, il peut comprendre que le risque est maîtrisé sans s'apercevoir que la maîtrise au
moment de la consommation dépend exclusivement de son comportement.

Peut-être faudra-t-il instaurer une formation obligatoire pour les consommateurs pour leur expliquer tout cela. (Un marché supplémentaire pour
les cabinets de formation) Dans ce cas, je recherche un formateur avec compétences dans le domaine de l'ionisation des aliments, étant donné que
page 5 de l'avis pour l'arbre de décision de classement des aliments au stade " consommation ", il est indiqué (note 3) comme exemple de traitement
listericide avant consommation une ionisation à 5kGy.

Autre question sur le protocole de test de croissance phase 1 : On réalise d'abord ce test à 30°C et si il est négatif, on recommence à 15°C.
La négativité du test est objectivée par l'apparition d'altérations organoleptiques du produit avant le doublement de la population initiale de
listeria monocytogenes. Or, il me semble que les germes d'altération sont plus psychrophiles que les listeria et donc que le test à 15°C sera
forcément négatif si le test à 30°C l'est déjà.

Albert Amgar mercredi 30 janvier 2002 09:39

Je vous informe de la parution de trois nouveaux documents sur notre site :

- Remarques sur l'Avis de l'AFSSA sur la classification des aliments selon le danger représenté par Listeria monocytogenes.
Je vous en souhaite bonne réception

jppieroni@codim2.fr lundi 2 septembre 2002 15:34

Je cherche à savoir si un texte réglementaire existe sur l'obligation de déclarer à la DSV la découverte de Listéria dans des denrées vendues en GMS.

tavaresfigueiredo  mardi 3 septembre 2002 14:01

Pour les industries laitières la directive 92/46 dit:
"s'il y a un risque sanitaire grave révélé par les contrôles, le professionnel doit en informer la DSV."
A présent à vous de vous plonger au coeur de la directive dont dépend votre secteur d'activité.

 

samedi 29 mars 2003 01:10

FAS USDA 12/12/02 Mexico | Mexico Establishes Listeria Testing Requirement
http://www.fas.usda.gov/gainfiles/200212/145784871.pdf

 

SAMEDI 18 DECEMBRE 2004

MINISTERE DE L'AGRICULTURE 17/12/04 Au sommaire:
- Note de service DGAL/SDSSA/N2004-8283 du 15/12/2004 : Conduite à tenir en cas d'isolement de listeria monocytogenes dans des produits de saucisserie crue (type merguez, saucisses fraîches..).
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/dgaln20048283z.pdf

 

Jean-Yves François Vendredi 20, Mai 2005 23:39 

Le 20-mai-05 à 18:35, GRAND MAISON Xavier a écrit :

> Bonjour,
>
> j'aurais aimé avoir le point de vue des prsonnes
> concernées par la recherche de Listéria spp et/ou
> mono.
>
> Le plus important est-il de rechercher Listéria spp ou
> mono leur de controle de routine sur le produit en
> cours de process/fini ?
>
> Ne serait-il pas moins contréniant de rechercher
> Listéria spp par lors des contrôles d'environnement
> afin de maîtriser et de prévenir les risques de
> contamination du produit tout au long du process de
> fabrication le cas échéans ?

Bonsoir,

en ce qui me concerne, je conseille aux clients "industries propres" la recherche de Listeria spp pour être alerté le plus tôt possible d'un foyer potentiel de L. monocytogenes au sein de leurs entreprises.

Dans les industries "sales", cela revient malheureusement à tirer trop souvent la sonnette d'alarme et fini par ne plus avoir l'effet escompté ...

En fonction du contexte, le choix se portera donc sur Listeria spp ou sur L. monocytogenes.

soizic riou  Vendredi 20, Mai 2005 23:56 

à ma connaissance seule la List. mono est dangereuse pour l'homme. Donc je ne vois pas l'interêt dans le milieu de l'agro de rechercher : Listeria spp. sachant qu'en cas de présence vous aurez à rechercher la Listéria mono. Donc, en cas de doute, pour moi c'est une perte de temps de réaction et une perte d'argent (vu le prix de l'analyse). Mais ce n'est que mon opinion.

 

MC Vuylsteker Sat, 21 May 2005 15:35:13 +0200

La recherche de l'ensemble des Listeria spp est intéressante pour un grand nombre d'analyse, dans le cas où l'on fait des recherches dans l'environnement.
L'élimination des tests négatifs sur Listeria spp est ainsi + rapide. Par contre dans le cas de Listeria spp positifs, la confirmation de L.monocytogenes
est de rigueur.

 

MC Vuylsteker Mon, 23 May 2005 08:06:05 +0200

Dans le dernier RIA, un article fait le point des différents tests de recherche  de Listeria spp et Listeria monocytogenes.

pfouillard Mon, 23 May 2005 15:31:41 +0200

La recherche se fait en 2 étapes :
tout d'abord le labo recherche s'il y a des Listeria
Si non ==> absence de L ds ....
Si oui ==>ECHANTILLON POSITIF à confirmer : recherche de mono
A la fin de cette 2ème étape, si abs de mono ==> on rend le résulatt en  spp.

 
VENDREDI 06 JANVIER 2006


MINISTERE DE L'AGRICULTURE 05/01/06 DIRECTION GENERALE DE L'ALIMENTATION :

- Note de service DGAL/SDSSA/N2006-8008 du 05/01/2006 : Gestion des non-conformités des denrées animales et d'origine animale : Listeria monocytogenes.
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/dgaln20068008z.pdf

 

Hélène44 Tue, 23 May 2006 07:35:16 -0000

Nous sommes une entreprise de panification, et fabriquons des produits cuits avec différentes inclusions (type pain aux lardons.).
Nous avons reçu hier un avis de suspicion de listeria de notre laboratoire Cette suspicion doit nous être confirmé cet après-midi

Nous n'avons jamais de problème bactériologique, hors mis des coliformes totaux parfois, donc mon directeur panique un peu et se voit déjà fermer l'usine
Nous avons envoyé d'autres produits fabriqués le même jour, nous avons envoyé des prélèvements des matières premières susceptibles de contaminer nos produits (ici le lardon et le fromage), même si les analyses de nos fournisseurs étaient ok.
Avec notre process les produits sont cuits à 230°C pendant 10 minutes

Et le produit concerné est assez plat
Si jamais le produit est effectivement contaminé, (que ce soit au dessus de la limite réglementaire ou non), et que nous avons la confirmation de l'absence de listeria dans les matières premières, quelle démarche faut il suivre
Fermons nous l'usine pour nettoyage complet, et ne recommençons nous uniquement si les contrôles de surface sont bons

Ou essayons nous de déterminer le lieu exact de la contamination par contrôles de surface pour ensuite traiter directement
Dans tous les cas, la production doit être stoppée..
Je vous remercie par avance de toutes vos informations car je ne voudrais pas qu'il y ait une psychose en interne, tout en étant efficace dans notre démarche

 

Florence Humbert Tue, 23 May 2006 13:45:12 +0200

La démarche doit être différente suivant qu'il s'agit d'une mise en évidence :
- de L. monocytogenes ou L. autres espèces
- dans le produit fini ou lors d'un contrôle d'environnement (par chiffonnage par ex.)
- et si m.e.e dans produit fini, est ce un produit fini à risque de multiplication de Listeria (cf Réglement microbio et NS DGAl/SDSSA/N2006-8008)
Je ne vous aide pas beaucoup, mais répondez d'abord à ces 3 questions, ce sera plus facile après pour tous les colistiers de vous aider

qualiseb Tue, 23 May 2006 19:41:50 -0000

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, du moins, je l'espère pour vous

Quoiqu'il en soit, vous devriez envisager, pour "l'après" peur ou crise, des contrôles réguliers de l'environnement avec chiffonage pour recherche de listeria Visiblement vous avez déjà des contrôles sur les matières premières Après, il reste des "accidents" exceptionnels Une présence de listeria mono < 100/g dans un produit qui ne permet pas le développement de L mono ne doit paniquer personne

 

Hélène44 Wed, 24 May 2006 04:37:35 -0000

Nous avons eu hier la confirmation de présence de listeria mono dans le produit fini analysé, mais avec une numération inférieure aux 100 ufc/g tolérés pour nos produits

Nous sommes en cours d'analyse sur les deux matières premières critiques (lardons et fromage), afin de valider les analyses transmises par nos fournisseurs
En parallèle nous nous penchons sur l'environnement
La plus grande difficulté réside dans le fait de savoir si notre cuisson détruit ou pas les listeria, car notre cuisson est faîte à 230° C pendant 10 minutes, mais nos prises de température à coeur en sortie du four montrent une température d'environ 90°C

Les hypothèses sont nombreuses: les évaporateurs du surgelateur, les grilles sur lesquelles les produits sont posés (il y en a plus de 3600)

C'était la première fois que nous faisions une analyse listeria sur ce type de produit, donc on se demande l'étendue de la contamination (d'autres produits ont été envoyés en analyse pour cela).
Nous avions des analyses pour un autre atelier qui sont toutes bonnes

Ce matin, le responsable nettoyage d'une très grosse entreprise dans la volaille vient nous aider à mieux organiser notre action curative dans un premier temps

Pour l'avenir, bien sûr on y pense, on était justement en train de mettre en place des contrôles de surface, je crois que l'on integrera des analyses sur le lardon et fromage, on reverra le process de décongelation des lardons et on renforcera le nettoyage Mais pour le moment il nous faut avant tout tout faire pour la supprimer

 

adamou magagi Wed, 24 May 2006 14:53:58 +0200 (CEST)

N'oubliez pas que vous êtes en chaleur sèche et non en chaleur humide
La chaleur sèche n'est vraiement pas aussi efficace que la chaluer humide et donc ne vous fiez pas trop aux températures, vérifier dans les tables de la listéria sur l'effet de la chaleur sèche
Si cette chaleur sèche semble efficace, n'oublier pas le temps de maintien puisque la destruction microbienne est une réaction cinétique d'ordre 1.
Si le temps de maintien est conforme aux normes NFPA
il ne peut donc s'agir que d'un post contamination
Bonne reflexion

qualiseb Wed, 24 May 2006 21:32:55 -0000


"C'était la première fois que nous faisions une analyse listeria sur ce type de produit"

Et bien, quand on cherche pas ont trouve pas..

Le principe de la maîtrise de listeria ( comme tout principe qualité ) s'inscrit dans l'amélioration continue Si vous êtes dans les produits surgelés, effectivement, votre "norme" à la production est <100 germes/g Le but de la surveillance à mettre en place ( matière première, environnement ) est de réduire au maximum la présence de listeria mono Demander à votre labo au minimum un dénombrement sur une dilution à 10-1 pour au moins dénombrer entre 10 et 100.

Certains en sont arrivé à appeler la DSV lorsqu'ils trouvent >10 sur matière première "porc"..

 

qualiseb Wed, 24 May 2006 21:54:31 -0000

Il serait d'ailleur important d'enregistrer régulière les
températures à coeur de vos produits afin d'en déduire une VP. De façon à vérifier le plus possible la réalité du traitement de cuisson par rapport à la température ambiante

La cuisson humide est certe plus efficace à basse température, mais bon, pour des produits panés..





LUNDI 05 JANVIER 2009

FSA - Listeria Recall Guidelines for Packaged Ready-to-eat food
http://www.foodstandards.gov.au/foodmatters/listeria/

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