ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE

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THEME  : Le reconditionnement

 

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L'étiquetage (généralités)

Réglementation de l'étiquetage en France

 

 

 

L'emballage

 

 

abilisconseil  mardi 10 juillet 2001 09:32

Connaissez-vous les tolérances de la DSV et de la DGCCRF dans le cas du reconditionnement d'un produit alimentaire dans un entrepot de stockage pour cause de sac ou de carton déchiré :
- peut-on découper l'étiquette du conditionnement d'origine et le coller sur le nouveau?
- quid des conditions d'hygiène qui ne sont pas du niveau de traitement de produits nus mais acceptables pour des produits conditionnés ?
- faut-il signaler que le produit a été reconditionné ?
Merci de vos lumieres.

Gabrielle BARMA
Conseil en Gestion des Flux, Organisation & Hygiène
www.reseau-case.com
www.le-consult.tm.fr

P.BEAUR mercredi 11 juillet 2001 15:26

A mon avis cela n'est pas du ressort du centre de stockage, qui n'est pas agréé pour ce type de manipulation. La solution la plus stricte est évidemment le retour fournisseur.
Tolérance des services officiels??? quand tout va bien OK mais s'il y a un problème sanitaire, la responsabilité du "stockeur /recoonditionneur" sera mise en cause.
On revient donc au problème ou bien on prend le risque de reconditonner ou bien on verouille les fournisseurs.
Et bien souvent c'est plus "facile" de prendre le risque de remanipuler le produit.

Pour moi il vaut mieux voir cela avec les fournisseurs...

Jean-Louis Chargelègue  mercredi 11 juillet 2001 19:00

Je suis d'accord avec P. Beaur, je ne crois pas qu'il y ait de tolérances particulières (tout dépend du produit et des services officiels qui effectuent le contrôle). De plus cette pratique comporte des risques sanitaires (si l'emballage est déchiré, l'innocuité et les qualités intrinsèques du produit sont-elles encore garanties ?) et des risques réglementaires (l'entrepôt est-il agréé et reconnu comme établissement où sont manipulées des denrées alimentaires nues -AM 3 avril 1996- ?). De plus si l'étiquette est découpée puis recollée sur un autre conditionnement comment être sûr que le produit contenu à l'intérieur correspond bien à l'étiquette (DLC/DLUO notamment), rappelez-vous les cas de "remballe" de produit pour allonger la DLC !!!
Pour ma part ce type de produit est soit refusé, soit détruit.

Bien cordialement,

J-Louis Chargelègue

Responsable Qualité Groupe Coop Atlantique

 

soizic_riou mercredi 5 mai 2004 14:35

je suis responsable qualité d'une groupe de distribution et recherche depuis des semaines sur le net un texte ou une note de service réglementant ou donnant sa position sur le reconditionnement d'UVC dans la distribution.
Pour ma part, je fais bien la distinction avec la remballe qui est strictement interdite (reconditionnement avec allongement de la DLC), mais je pense qu'il est possible de reconditionner un UVC dont la barquette est fuitée par exemple. Si c'est le cas, doit-on:
- remettre la DLC initiale du premier conditionnement ou la réduire?
- inscrire sur l'étiquette "emballé le..." et "reconditionné le ..."?
- conserver la 1er étiquette pour preuve?
En vous remerciant par avance pour votre opinion et vos connaissance.

Guillaume Bonfils mercredi 5 mai 2004 17:13

La réponse est dans le GBPH rayon "viandes" de la FCD.
Fiche n°13
....En cas de reconditionnement, la date limite de consommation indiquée doit être antérieure ou identique à la date limite de consommation initiale. Les opérateurs doivent être en mesure de prouver la traçabilité de ces opérations...


soizic riou mercredi 5 mai 2004 16:20

Merci pour cette information.
C'est bon une personne de la liste m'a fournit les références des guides. De plus, j'ai retrouvé celui du rayon "viandes" dans le bureau de mon supérieur.

Toutefois,sur la fichen°13 il n'indique pas si on a obligation ou non d'écrire sur l'étiquette: "emballé le..." et reconditionné le..."
Il font uniquement mention "d'assurer la traçabilité du produit".
Afin de ne pas changer nos préimpressions d'étiquettes, est-il judicieux d'assurer la traçabilité en utilisant un cahier où l'on y aggraferait l'étiquette de la 1ère date d'emballage et en parallèle on y collerait l'étiquette du jour de reconditionnement?

Laurent Krysiak mercredi 5 mai 2004 17:01

je vous confirme qu'il n'y a pas d'obligation d'écrire les 2 mentions "conditionné le...." et "reconditionné le...." sur les étiquettes.

Quant au choix du moyen à mettre en oeuvre pour assurer la traçabilité des produits reconditionnés pour des raisons commerciales, c'est à vous de le déterminer ; au sens de la règlementation en vigueur, vous avez une obligation de résultats et non de moyens.

La méthode que vous décrivez parait correcte, mais ne perdez jamais des yeux que votre traçabilité se doit d'être double :

- vers l'amont (matières premières/fournisseurs)

- vers l'aval (clients)

N'oubliez pas de noter le nom et les quantités de morceaux concernés

Guillaume Bonfils jeudi 6 mai 2004 00:51

Effectivement la méthode pour " assurer la traçabilité " est de votre ressort. Ce que vous proposez semble judicieux, assurez vous simplement que cela soit fonctionnel sur le terrain.

Aurélien MORIS jeudi 13 mai 2004 10:53

Suite a une visite d'agrement sur des produits laitiers, la dsv et moi meme avons un point de vue different, pouvez m'apporter vos opinions:

Notre activité: négoce de produits laitiers et fromage nous recevons des fromages nus en caisettes de 6 à 24 pièces suivant les produits. ces produits sont receptionnés à un certain moment de leur durée de vie 

Ils sont revendus en caissettes ou à la pièce (donc conditionnés individuellement), voir meme coupés nous avons donc l'obligation de ré-étiqueter et de valider une dlc.
Comment faire sachant que ce conditionnement intervient à un moment indeterminé dans la vie du produit?
nous avions mis en place la regle suivante: par rapport a la dlc du producteur, nous revisions la date de 6 jours pour tenir compte de la potentielle recontamination du produit et de "l'age" total du produit.
La dsv nous dis que ce n'est pas validable et qu'il faut une dlc fixe après reconditionnement quelque que soit l'age du produit au conditionnement et la dlc initiale restante
Est ce pertinent

V.LUGOU jeudi 13 mai 2004 21:44

Oui, la remarque de la DSV est pertinente.

Si vous modifiez le produit (coupe, reconditionnement....), vous devez réaliser des tests pour valider une DLC, selon un protocole à définir, sous votre responsabilité. Votre méthode actuelle, empirique, ne peut pas les satisfaire.



ANONYME Mardi 27. Mai 2008 14:12

Voici la situation à laquelle je suis confrontée:

 

Je suis RQ dans une petite entreprise de découpe de viande (qui fait également du négoce de charcuterie) pour la restauration commerciale et collective.

Mon employeur autorise (voire encourage) le reconditionnement des produits en fin de DLC. Ainsi, une terrine, un foie gras cru, ... peuvent être vendus plus de 15 jours après la DLC initiale.

 

Que feriez-vous à ma place, sachant qu'il (mon patron) est caractériel et que la dernière fois que je lui en est parlé et que j'ai jeté de la viande il s'est énervé très très fort (c'est quand même lui qui me paye et qui paye la viande !):

- je démissionne, auquel cas ça ne résout pas le problème de la sécurité des produits mais je ne vais plus au boulot à reculon

- je le dénonce (il se doutera que c'est moi)

- je rattaque (oups !)

- je ferme les yeux et je continue à mal dormir.

 



Virginie Monso Mardi 27. Mai 2008 14:42

Ne démissionnez en aucun cas. Essayez une nouvelle fois de faire comprendre le risque que cela représente à votre patron ; si ce dernier n'obtempère pas, contactez sans état d'âme ou plutôt en votre âme et conscience la DGCCRF qui se chargera de son cas



Georges Opdebeeck Mardi 27. Mai 2008 15:41

Vous pouvez sans doute lui rappeler d'une façon plus ou moins formelle les sanctions encourues :

Section 1 - Tromperie

Art. L.213-1 - Sera puni d'un emprisonnement de "trois mois au moins", (abrogé par l'article 322 de la loi n° 92-1336 du 16 décembre 1992) deux ans au plus et d'une amende de "1 000 F au moins," (idem) 250 000 F au plus ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque, qu'il soit ou non partie au contrat, aura trompé ou tenté de tromper le contractant, par quelque moyen ou procédé que ce soit, même par l'intermédiaire d'un tiers :

1° Soit sur la nature, l'espèce, l'origine, les qualités substantielles, la composition ou la teneur en principes utiles de toutes marchandises ;

2° Soit sur la quantité des choses livrées ou sur leur identité par la livraison d'une marchandise autre que la chose déterminée qui a fait l'objet du contrat ;

3° Soit sur l'aptitude à l'emploi, les risques inhérents à l'utilisation du produit, les contrôles effectués, les modes d'emploi ou les précautions à prendre.

Art. L.213-2 - Les peines prévues à l'article L. 213-1 sont portées au double :

1° Si les délits prévus audit article ont eu pour conséquence de rendre l'utilisation de la marchandise dangereuse pour la santé de l'homme ou de l'animal ;

2° Si le délit ou la tentative de délit prévus à l'article L. 213-1 ont été commis :

a) Soit à l'aide de poids, mesures et autres instruments faux ou inexacts ;

b) Soit à l'aide de manoeuvres ou procédés tendant à fausser les opérations de l'analyse ou du dosage, du pesage ou du mesurage, ou tendant à modifier frauduleusement la composition, le poids ou le volume des marchandises, même avant ces opérations ;

c) Soit enfin à l'aide d'indications frauduleuses tendant à faire croire à une opération antérieure et exacte.



Hubert BAZIN Mardi 27. Mai 2008 15:45

Le cas que vous décrivez n'est pas isolé - malheureusement. Régulièrement sur la liste, on demande des données qui pourraient alimenter une base de données "sinistralité" : combien d'entreprises ont-elles été fermées, quels patrons sont allés faire un tour en maison d'arrêt, quel montant pour les amandes, etc.

Malheureusement, cette base de données n'est jamais alimentée. Elle pourrait servir à des personnes dans votre situation, pour des patrons comme les vôtres.

Ceci posé, le rôle d'un RQ ne se limite pas à faire détruire les produits périmés. Votre activité devrait plutôt s'orienter vers les modifications de l'organisation qui feront que vous n'aurez plus jamais en stock de produit périmé ! C'est alors que votre problème disparaîtra, sans modifier le comportement de votre chef.



Richard Letand Mardi 27. Mai 2008 15:45

Sujet intéressant que la "remballe" qui n'est pas est une pratique si confidentielle...

Que risquez vous personnellement dans cette affaire?

Tout d'abord, quelles sont vos responsabilités et surtout vos éventuelles délégations de pouvoirs/responsabilité dans l'entreprise en tant que RQ. Si délégation de pouvoirs et de responsabilités il y a, elles doivent avoir fait l'objet d'un document contractuel entre vous et votre employeur.

Possédez vous une assurance protection juridique?

Concernant les consommateurs, il est certain que ce type de pratique est à risques surtout pour les populations sensibles que sont les personnes agées, enfants etc...Ces produits sont vendus 15 jours après DLC, quelle est la nouvelle DLC indiquée dans ce cas (nombre de jours)?

Je rejoins le dernier avis proposant un dialogue avec votre DG en insistant sur les raisons réglementaires, de sécurité de l'aliment, de risque de sanction et d'atteinte à l'image de l'entreprise en cas de controle, d'obligation de retraits ou rappel de marchandises... Essayez de justifier par des arguments économiques (cout de sanction, perte de clients etc) qui sont (malhereusement) souvent plus susceptibles d'être pris en compte par ce genre d'individu...

Quels sont vos clients? N'avez vous jamais reçu de bulletins d'analyses de leur part vous reprochant une qualité bactériologique médiocre?

Concernant la DGCCRF, il est certain qu'un controle inopiné dans l'entreprise suite à une signalisation en douce de votre part et après avoir exposé votre desaccord à votre DG serait douteux.

Un controle de vos produits en aval, en grande ou moyenne distribution (si vos produits sont commercialisés dans ces réseaux de distribution) ou autre selon votre cas pourrait être moins sensible pour vous...



eric ruellet Mardi 27. Mai 2008 15:47

Pas facile effectivement !

Rassemblez les textes réglementaires de référence, puis des exemples de décisions de justice qui relate des peines prononcées pour ce genre de fraude (colistiers: où les trouver?) ...Puis transmettez le dossier à votre patron (avec le tact qui convient...)

S'il assume pleinement la responsabilité de ces pratiques, il doit le faire en toute connaissance de cause

Relisez votre contrat de travail pour vérifier que votre responsabilité n'est pas engagée...Si pas clair, consulter un juriste ou l'inspecteur du travail

Trouvez le moyen d' exprimer votre malaise à votre employeur...au moment opportun

Dites lui que votre soucis premier est de ne pas mettre en péril la santé des consommateurs; attirez l'attention sur les conséquences très graves pour l'entreprise (et pour lui) en cas de problème ...Enfin, essayez de proposer un plan d'action visant à réduire ces volumes de matières invendues et à étudier la possibilité de rallonger certaines DLC; il y a surement des améliorations possibles...

...en dernier recours, commencer à envoyer des CV, et si vraiment il y a danger pour les consommateurs, alertez les services compétents...vous éviterez ainsi l'ulcère, les insomnies...et les TIAC



Constant Depièreux Mardi 27. Mai 2008 16:06

Sujet surréaliste s'il en est.

Un honorable membre de la liste, avec une expérience professionnelle significative (voir d'autres contributions), qui demande sur une liste que nous savons lue par un certain nombre d'instances d'inspection et de contrôle, si elle ne devrait pas dénoncer son employeur et qui, tout aussi naïvement, suggère que son patron est 'caractériel' (et qui ne lit pas la liste?).

En retour, elle reçoit une série de conseils dont aucun à ce stade ne la met en garde sur la réaction en chaîne qu'elle a d'ores-et-déjà déclenchée et aucun qui ne lui signale qu'avec le nombre de petits cailloux qu'elle a déjà semée sur le net, elle est parfaitement identifiable...

Je savais que la liste avait plusieurs niveaux de lecture...

A ce stade, la seule porte de sortie honorable est ...



mélanie crenn Mardi 27. Mai 2008 17:20

Ce genre de réponse n'encourage pas les adhérents de cette liste à demander des conseils.



bruno.monchatre Mardi 27. Mai 2008 18:05

D'autant que ce ne sont justement pas les patrons qui lisent la liste qui ont ces pratiques.

J'ai vécu cette situation dans le passé, et aller au travail avec un noeud dans les tripes, à hésiter entre sa conscience et son emploi, peux miner une personne au delà même de la seule problématique professionnelle.

A mon avis, il faut préférer sa conscience, tenter d'exploiter les conseils donné par les colistiers pour infléchir le responsable, mais surtout se couvrir réglementairement ... et commencer les démarches pour trouver une autre boîte.



Zanoni Ptitquinquin Mardi 27. Mai 2008 18:27

D’autant que le harcèlement moral peut avoir des conséquences sérieuse côté somatisation :

J’ai vu (je suis cuisinier) perdre le sens du gout du sel et du sucre 15 jours avant le réveillon de Noel… En entretien avec une psychiatre m’a fait le retrouver et envoyer ma lettre de démission par la même occasion !!!



TAREK TAREK Mardi 27. Mai 2008 20:11

J'ai moi-même été confronté à ce genre de situation et j'ai démitionné.

Aujourd'hui, mon bébé de 3ans et demi n'a toujours pas son premier vélo, celui du RAQ qui m'a remplacé s'amuse dan une voiture électrique et rien n'a changé au sein de l'entreprise coté manoeuvres frauduleuses.

Bien à vous



Nicolas Viart Mardi 27. Mai 2008 17:26

Nous pourrions voter pour les meilleures réponses à ce dilemme devant lequel planchent tant de RQs de petites entités...la meilleure et la seule raisonnable étant pour moi celle de Hubert Bazin et la plus inutile ...

Notre métier de RQ n'est pas seulement d'être le gendarme de l'entreprise (pointer du doigt ce qui ne va pas et penser que nous en sommes les seuls responsables) mais il est aussi celui de l'amélioration de l'entreprise.

Notre fonction transversale nous offre la force de pouvoir offrir des solutions tout aussi transversale. Nous ne condamnons pas, nous offrons des solutions à l'entreprise ! Par exemple, dans ce cas de remballe (qui, il ne faut pas se voiler la face est TRES répandu dans tous les secteurs alimentaires), que sont les résultats microbio et organo-leptique à j+xx. Peut être découvriez-vous que le produit peut avoir un peu plus de vie. Cette pratique peut également vous encouragerez à rechercher d'autres types d'emballage qui offrirait plus de vie à vos produits (MAP, sous-vide, ou...).

Et surtout, oui, travaillez avec l'acheteur et essayer de réduire son goût démesuré pour l'achat. Forcer vos commerciaux à être plus mordants et à toujours rechercher de nouveaux clients (notamment en valorisant l'action Qualité, qui elle aussi se vend).

Et oui la Qualité est une force indispensable à l'entreprise.



cano_amandine Mardi 27. Mai 2008 17:58

Je suis une ancienne responsable qualité en IAA qui a été confrontée au même problème.

Si il n'existe pas de solution miracle, une piste peut-être de sensibiliser le personnel (autre que le DG) par des formations: de manière à ce que les remarques ne remonent pas uniquement de vous. A force d'insistance il devient possible de faire bouger les choses.

Pour ma part, ça a en parti marché...mais j'ai fini par démissionner...

En tous cas, ne vous mettez pas en danger, surtout si votre responsabilité est engagée.



qualiseb Mardi 27. Mai 2008 20:01

Ce genre de discutions est effectivement récurrent sur ce forum, et tant mieux...il me semble que TOUS les conseils donnés sont bon à prendre, y compris celui de Constant ( ben oui, la vérité peut être parfois cruelle...mais elle reste bonne à dire...), parler des problèmes que l'on vit peut être une première libération...

Hubert, si ces données sont si difficile à trouver, c'est peut être qu'il n'y en pas tant que cela ( il y a quand même un paquet de tête chercheuse sur cette liste )...en effet, ne pas respecter une règlementation du type DLC ou accepter des produits surgelés à -12°C est un non respect des règles, parfaitement défendu par les autorités compétentes...mais quand est'il de la position des juges, qui eux, au final, doivent être convaincu de la mise en danger REEL du consommateur...pour condamner...Combien de patron ressente une certaines "impunité" face à se type de problème ???

Juridiquement, en l'absence de délégation, vous êtes tenue de signaler le problèmes à votre hiérarchie ( mais c'est délicat d'envoyer un recommandé à son patron, et en cas de problèmes, il peut très bien dire: "elle ne m'a rien dit" ), d'un point de vue conscience vis à vis du consommateur, cela n'apporte rien...

D'un point de vue sécurité alimentaire, j'ai l'impression que plus ça va et plus ont devient "passionné" "irrationnel" "hérétique", le meilleur exemple pour moi étant le retrait de centaines de milliers de boîtes d'un produit "sain" il y quelques temps, etc...je veux bien croire que la remballe soit TRES répandue...mais comme dans le cas de l'enquête de la DGCCRF sur les sandwiches...où sont les malades ???

les séquelles corporelles ???

Je pense que les pistes du type "faites des analyses sur les produits les plus suspects", "analyser les raisons de ces dysfonctionnements pour les maîtriser" sont bonnes à suivre, mais cela peut prendre du temps...et il faut garder le moral...

Pour la gestion du conflit, si vous voulez faire de la résistance, continuer à signaler les risques à votre patron, proposer des pistes d'améliorations, tout en montant un petit dossier avec quelques preuves pour une solution ultime du genre "vous avez qu'à me licencier, mais cela ne sera pas gratuit"

Cordialement

Laurent

PS: bien sur, se ne sont que des avis personnels...ce principe de précaution et cette volonté de risque 0 VS développement durable

Juste histoire de pousser un peut le bouchon: si l'on en arrive à des fermetures d'entreprises pour des risques consommateurs mal calculés...sait'on qu'elles sont les risques "humains" liés à une perte d'emploi ??? vies brisées ?, suicide ?...



Bernard PICHETTO Mardi 27. Mai 2008 20:43

Il me semble au contraire que Constant a tout à fait raison de rappeler quelques fondamentaux qui, de plus, sont au coeur de son métier.

La Liste-Hygiène est un espace semi-public multidisciplinaire, lue bien au-delà du nombre de ses 'adhérents' et reconnue comme un véritable espace dynamique dans la sphère alimentaire.

Comme tout cercle de réflexion, les mouvements de convection que l'on y constate induisent des évènements en interne (hors Liste - sphère privée), en externe (hors Liste - place publique) et sur la Liste elle-même, pour le journalier, c'est à dire l'objet annoncé en ouverture du site.

Nous avons donc trois niveaux de lecture de base, sans évoquer ici les multiples interactions et déploiements de chacun.

Comme tout cercle de réflexion, la Liste sert d'amplificateur, de chambre d'écho pour mieux porter en-deçà et au-delà, et souvent la théâtralisation (questions, réponses, échanges, entrées et sorties des acteurs) est proportionnelle à la puissance de la révélation, du coming-out, et au nombre de colistiers concernés.

S'il y avait un mot à retenir de ces échanges, cela serait celui de "responsabilité", dans ces deux sens d'agissant et de subissant; "J'assume ma responsabilité", "je suis responsable", "quelles seront mes responsabilités ?"... un glissement donc de la motivation et de la connaissance vers le doute et l'envie de partir.

Si vous arrivez à faire prendre conscience à votre patron que la place publique est à la fois lieu de triomphe et d'acclamations et aussi lieu lieu de honte, d'invectives et 'd'exécutions', que l'anonymat ne dure jamais longtemps quand on y circule journellement pour y faire affaire, il aura fait un grand pas.

Si vous n'y arrivez pas... il y a d'autres acteurs qui accueilleront votre honnêteté et votre volonté de bien faire...



Hentz Éric Mardi 27. Mai 2008 18:00

Pour revenir à la charge, vous devez avoir en votre possession des éléments tangibles indiscutables même pour un caractériel. Faîtes vos analyses sur les produits que vous estimez les plus "limites" et voyez ce que ça donne. En cas de résultats non satisfaisants, ces auto-contrôles sonneront comme un avertissement en attendant un contrôle officiel.

Cependant, nous savons tous qu'un chien qui aboie ne mort pas. Donc ne vous laissez pas impressionnez. Et si le pire (pour vous) devait se produire, il vaut mieux en finir avec panache avec un licenciement que de se fourvoyer en malmenant sa conscience et son estomac.

Pensez que quoi qu'il arrive, le matin vous devez vous regarder dans une glace. Ce n'est pas un métier où l'on peut avoir honte de se qu'on fait.



Guy Coudert Lundi 2. Juin 2008 10:54

Et le jour ou il y aura un accident qui sera responsable?

Ne démissionnez pas.

Ne jetez pas de marchandise, mais la prochaine fois que le cas se présente ayez une discussion avec lui pour lui expliquer les conséquences financières pour son entreprise le jour ou il aura un accident ou si la DGCCRF lui tombe dessus.

Vous avez le soutien des membres de la liste pour vous conforter. Je suis sûr que nous pourrons vous aider à préparer un argumentaire solide pour lui faire comprendre les risques qu'il prend..

S'il ne comprend pas il vous licenciera, mais vous pourrez dormir.

Dites vous que l'honnêteté paye toujours, même si vous prenez le risque de vous retrouver temporairement sans travail.



Guy Coudert Lundi 2. Juin 2008 11:05

Si je vous comprend bien, vous suggérez que dans ce type de circonstance, il vaut mieux se taire ou partir sans faire de bruit.

En plus vous lui faites peur en lui disant qu'elle a déclenché une réaction en chaine et qu'elle est identifiable.

Je ne suis pas d'accord avec vous, en tant que responsable d'entreprise avec une expérience professionnelle significative en France et à l'étranger, je crois que nous devons conseiller nos jeunes RQ et les aider à prendre les bonnes décisions.

Notre amie a raison de se poser des questions, même si sa phraséologie est "naïve" et j'encourage tout ceux qui se posent des questions à les poser sur la liste.



Hubert BAZIN Lundi 2. Juin 2008 13:28

Je ne pense pas que Constant ait besoin d'un avocat, mais je dois dire que son intervention est tout à fait justifiée.

Bien entendu, cette liste est (devrait être) le lieu où l'on donne les bons conseils, et où on maintient une éthique professionnelle. Nous pouvons aussi, avec nos parcours différents, nous entr'aider à prendre les bonnes décisions.

Il n'en reste pas moins que le savoir-être est également une compétence professionnelle à développer et/ou à acquérir. Et en l'espèce, en effet, notre collègue a peut-être été un peu vite, ou a ouvert un peu trop son coeur. Les termes utilisés pour décrire son employeur et ses pratiques sont dénués de langue de bois. Si c'est une bonne chose que d'être franc, il faut pouvoir en assumer toutes les conséquences. Et si on est identifiable (en laissant son nom, en appartenant à des réseaux soiaux), il faut aussi anticiper sur ce que pourra être la réaction de l'employeur, si jamais il est mis au courant. et par exemple que penserait un tribunal des prud'hommes si la faute lourde était avancée par l'employeur ?

Conseil de l'ancien à ceux qui savent lire : si je regrette souvent que certaines demandes soient anonymes, dans le cas qui nous intéresse, je pense qu'il est facile de créer une adresse mail gratuite, puis de s'abonner à la liste sous cette adresse, et de dire les choses. C'est moins courageux, certes, mais beaucoup moins risqué.







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