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Taghrid PARESYS Thu, 27 Jan 2005 08:41:45 +0100

Selon seb_thumerel <seb_thumerel@yahoo.com>:

> Monsieur,
>
> Je viens de lire votre message concernant l'HACCP dans les fermes.
> Moi même responsable qualité en agroalimentaire, je recherhce depuis
> longtemps des personnes qui développe ce sujet. effectivement au jour
> d'aujourd'hui en france il n'y a pas encore de telle démarche qui se
> sont développées au sein des fermes. Mais il existe
> d'autres ""système qualité"" si on puis dire qui existe.
> Si vous connaissez des organisme ou mêmes des entreprises qui
> souhaite développer la qulité au sein des exploitations agricoles en
> France. Merci de m'en faire part car je souhaiterai me diriger dans
> ce secteur, qui m'est plus que familier.
> dans l'attente de votre réponse je vous remercie par avance

Bonjour,
Je suis responsable qualité dans un groupe de fermes et je peux vous faire part de mon expérience.
Le système qualité se développe, car la chambre d'agriculture est dynamique dans certains départements et les interprofessions développent des chartes de bonnes pratiques. Les agriculteurs sont très sensibilisés à la traçabilité et commencent à intégrer la culture des "enregistrements" c'est à dire qu'ils notent leurs interventions.
Pour les fruits et légumes, des guides de bonnes pratiques d'hygiene existent et sont au journal officiel.
Pour les céréales, les CCP sont définis par la profession. On peut certifier sa démarche HACCP avec des audits externes.
Pour l'élevage, la prise en compte de l'environnement est une priorité pour la perennité du métier.
Autour de chaque produit, des contraintes sont bien prises en compte et communiquées à travers le syndicat professionel, etc...
MAIS...MAIS...MAIS...
tout est beau, mais..
Ce secteur est TRES réfractaire au changement!! Convaincre un profesionnel du secteur de changer ses habitudes pour mieux vendre est une affaire de longue haleine. Un responsable qualité qui met en place un plan de mise en conformité avec la réglementation et les exigences clients se bat au quotidien. Les professionnels dans les fermes n'ont pas la CULTURE MANAGERIALE necessaire pour provoquer le progres et la motivation et ne sont pas eux mêmes motivés par la qualité et l'hygiene. C'est une contrainte de plus, qui coute cher. Ils integrent à peine l'écoute client et n'ont pas toujours les moyens pour suivre les exigences qui pesent sur eux. Une ferme en France est loin d'être une entreprise compétitive. Ce n'est que mon avis.
Pour plus d'infos, n'hésitez pas...
Taghrid


Alexia Thu, 27 Jan 2005 09:47:44 +0100

Il faut se rendre compte que les moeurs changent dans les industries mais il est très difficile de créer, mettre en oeuvre et gérer ces montagnes de documents exiger dans un système qualité, sécuirté et environnement.. Les entreprises famillales auront énormenent de difficulté à le construire. De plus ils ne peuvent pas se permettre d'employer de personnel pour cela.

Bertrand CARLIER Thu, 27 Jan 2005 10:35:34 +0100

je me demande si dans un pays qui parfois est présenté comme l'inventeur du système coopératif ( la Hollande), et donc qui a peut être mieux et plus tôt que la France su voir les intérêts et les limites du "système ", ils n'ont pas pris sur le sujet du HACCP de l'avance.

En Angleterre le droit d'ainesse qui a favorisé la naissance de sociétés d'exploitations sur de grandes surfaces,n'aurait pas aussi permis certaines avancées ?

En d'autres termes,n'est pas possible d'avoir un état des lieux de l'existant en Europe d'une part et d'autre part de mettre en lumière les systèmes les plus opérant* ?

amicalement

bertrand CARLIER

* il me semble que beaucoup sont désormais prêt à faire mais voudrait pouvoir avoir accés à des données vérifiables.

Ibrahim OUABBI Thu, 27 Jan 2005 10:44:08 +0100 (CET)

L'EUREPGAP option 2 exige la réalisation d'une analyse de risque au niveau des fermes, mais il n'exige pas que cet analyse tiens compte des sept principes du HACCP.
La réalisation du HACCP au niveau des fermes est fesable.
Ibrahim OUABBI
Agadir-Maroc

seb_thumerel Thu, 27 Jan 2005 18:01:45 -0000

Merci pour votre réponse, je me doute bien que ce secteur est réfractaire aux changements, j'y suis justement issu. c'est en autre un point me motive pour intégrer ce secteur.
Sans indiscrétion pourrais je connaître le nom de la socièté qui vous employe?
Sinon vous me conseillez de me rapprocher de qui ou de quels organismes pour pouvoir postuler à ce genre de poste?
Ca fait depuis longtemps que je cherche des personnes qui travaille dans ce secteur.
Ils faut dire que les offres d'emploi pour ce métier sont rares voir quasi inexistantes!
Dans l'attente de vous lire

Bertrand CARLIER Thu, 27 Jan 2005 20:03:43 +0100


j'ai posé la question cette aprés midi à un producteur de fruit et légume, plein de bon sens.

En fait sachant que depuis x années en France l'agriculture est accompagnée par un ensemble de structures dont il semble difficile de présenter l'organigramme et le coût ( beaucoup cherche les chiffres depuis bien longtemps ),

il considère que c'est à ceux qui vivent de l'accompagnement de l'agriculture de faire l'investissement pour rendre la chose possible.

un exemple: il est extrémement difficile de saisir de façon rentable les données sans une informatique accessible

il me semble que des études qui porteraient sur le coût actuel de la gestion de données en agriculture serait édifiantes


la question devient alors:

pourquoi x acteurs sont réfractaires à la mise en place de systèmes de gestion de données efficient au niveau scientifique législatif et financier ?

Gabrielle Barma Fri, 28 Jan 2005 17:31:23 +0100

Le paquet hygiène avec mise en apllication pour le 1/01/06 prévoit des systèmes type HACCP en production agricole.

Nous avons déjà mis en place des référentiels du type Eurepgap ou agriculture raisonnée ou agriconfiance.

ceci se fait avec du mal mais n'est pas aussi insurmontable que les gens le pensent.

Nous avons un très bon taux de réussite avec des couts faibles.

MarieAnge Durand Thu, 18 Aug 2005 21:21:02 +0200

Quelqu'un pourrais-t-il me répondre quant aux mesures prises dans la filière pour imposer aux éleveurs, accouveurs et gaveurs de canard gras de mettre en oeuvre une analyse de dangers type HACCP dès ces 1ères étapes?

En effet, l'abattoir se doit de procéder à une analyse de dangers rigoureuse afin de prévenir ou d'éliminer les dangers microbiens, chimiques et physiques. Or, sans la participation de l'amont, le système de maîtrise des risques ainsi mis en place ne peut pas être opérationnel. Si les canards arrivent à l'abattoir hautement contaminés en salmonelles, couverts de fientes, ayant ingurgités des morceaux de ferrailles (clous, rivets,.. et j'en passe!). La lutte contre les salmonelles notamment via l'application de l'HACCP et donc des bonnes pratiques, des contrôles, de la surveillance continue, discontinue des étapes critiques, des mesures préventives qui en découlent n'est pas gérable.

Avez-vous déjà rencontré ce pbe? Et si oui, qu'avez-vous exigé de vos producteurs? Avez-vous une méthode de maîtrise des risques en production de canard gras à préconiser? où un lien informatique?

En vous remerciant par avance pour vos réponses.

Emmanuelle Girard Fri, 19 Aug 2005 09:09:49 +0200

Dans le cadre du paquet Hygiènele règlement 183 / 2005 art 4 point 2 du chapitre II il est mentionné "lors de l'alimentation d'animaux producteurs de denrées alimentaires, les agriculteurs prennent des mesures et adoptent des procédures afin de maintenir au niveau le plus bas qui puisse être raisonnablement atteint le risque de contamination biologique chimique et physique des aliments pour animaux, des animaux et des produits animaux".

Ce règlement entre en application à partir du 1er janvier 2006 et impose donc une démarche de type HACCP (même si elle peut être plus "light" ) à la production primaire.

Si vous souhaitez plus d'informations sur le paquet hygiène ou ce règlement particulier vous pouvez me contacter.



Olivier CERF Fri, 4 Nov 2005 14:47:06 +0100

A propos de la phrase « en France, on ne veut pas de la mise en place du système HACCP dans les exploitations primaires ».
L’approche HACCP est fort utile pour la mise en place des BPH en production primaire, et elle est explicitement recommandée par le règlement 852/2004.
Quant à l’HACCP proprement dit, comment l’appliquer à la ferme, où il n’y a pas de CCP (voir dans un de mes précédents messages le rappel des conditions requises pour qu’une mesure de maîtrise soit un CCP) ?