ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Les bactéries viables non cultivables |
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Julien BERQUIN jeudi 16 mai 2002 08:16
Comment une
bactérie viable mais non cultivable peut-elle etre pathogene ?
Car si elle ne pousse pas en conditions optimales en labo comment va
t'elle se diviser chez l'Homme ?
Comment une bacterie
metaboliquement active mais non cultivable (donc qui ne se divise pas
) peut-elle faire de gros dégats (lipolyse...) ?
bertrand carlier jeudi 16 mai 2002 11:04
il
pourrait être répondu de façon simpliste:
>en
conditions optimales en labo
est-ce le bon terme ? mais l'on peut
aussi lire ce texte:
LES BACTERIES COMMUNIQUENT MEME DANS
L'AIR
Une equipe de Qinetic, une entreprise issue de la
"Defence Evaluation and Research Agency" (DERA), vient de
montrer que les bacteries etaient capables de communiquer entre elles
dans l'air.
Ce resultat a ete obtenu
en
faisant pousser des bacteries de type E. Coli dans une boite de petri
contenant deux compartiments. En presence d'antibiotiques, les
bacteries placees dans le premier compartiment meurent. Cependant, si
le deuxieme compartiment contient des bacteries en phase
exponentielle de croissance, les premieres non seulement survivent
mais se mettent egalement a proliferer. La fermeture hermetique de
l'espace de 5mm entre la paroi de separation et le couvercle fait
mourir les bacteries mises en presence d'antibiotique.
Les chercheurs en concluent donc que les bacteries "en forme"
envoient un message de survie aux bacteries mises en presence
d'antibiotique qui deviennent partiellement resistantes (tant que la
dose
n'est pas trop importante) en activant certains
genes.
>>>en activant certains genes.
Trois antibiotiques
d'usage commun sont concernes : l'ampicilline,
la tetracycline et la rifampicine. La nature du messager n'est pas
encore connue. Une fois identifie, il pourrait permettre de mieux
comprendre les mecanismes de la resistance aux antibiotiques et
d'identifier de nouveaux moyens de defense contre les bacteries.
-
Sources : BBC News 13/04/02
ADIT - Agence pour la
Diffusion de l'Information Technologique
2, rue Brulee -
67000 Strasbourg - France
Tel : +33 3 88 21 42
42
mel : be.royaume-uni@adit.fr
Fax : +33 3 88 21 42 40
Web :
http://www.adit.fr
________________________________________________________________________
>>>
en activant certains genes.
ceci suggère
que le patrimoine génétique exprimé n'est qu'une
partie du patrimoine génétique total.
ce concept est décrit chez l'animal depuis bien longtemps et a
été nié pendant les trentes dernières
années. " l'histoire de vie " terme d'un ex de
l'afssa , permet en lui donnant un nom de lister les situations.
Julien BERQUIN jeudi 16 mai 2002 14:46
>près
un certain laps de temps,
>ne partie des bactéries VNC
devenaient cultivable;
Il fallait qu'elles se réadaptent
aux conditions de culture. Donc une VNC est une bactérie qui
met un certain temps à remetre en route son appareillage de
division cellulaire ? Combien de temps ?
Albert Amgar jeudi 16 mai 2002 16:00
le 16/05/02
13:46, Julien BERQUIN à woodcoxclub@yahoo.fr
a écrit :
>> près un certain laps de
temps,
>> ne partie des bactéries VNC devenaient
cultivable;
>
> Il fallait qu'elles se réadaptent
aux conditions de
> culture. Donc une VNC est une bactérie
qui met un
> certain temps à remetre en route son
appareillage de
> division cellulaire ? Combien de temps ?
>
Il semble assez confirmé que les bactéries viables
non cultivables redeviennent cultivables après passage chez
l'homme.
Voir aussi le concept de " viable mais non
cultivable " est-il encore viable lui-même, ou doit-il
être réévalué ? par Bernard Dixon, d'après
ASM News
Volume 64, number 7, 1998
karim mezhoud jeudi 16 mai 2002 19:51
A ce jour il n'y
a pas encore une explication scientifique convaincante sur les VNC.
sauf qu'il y a plusieurs hypothèses posées.
Ces
bactéries VNC sont cultivé dans des milieux constitués
seulement d'eau. leurs nombres est estimé en
spectrophotomètrie. Les quelques recherches faitent montre que
la densité optique est presque constante en fonction du temps
(1 - 2 ans) mais quand fait un prélèvement d'eau et on
essaye de le cultiver dans le PCA par exemple on aura rien. pouquoi ?
je ne sais pas.
une des hypothèses posées c'es que
ces bactéries ont acquis un gène permettant aux
bactéries de se nourrirent des cellules mortes et non
des éléments de bases des milieux de cultures.
Je
sait que campilobacter est un germe suspect de VNC.
ce ci reste
toujours un mistère.
Clabo Conseil Paris vendredi 17 mai 2002 08:39
----- Original
Message -----
From: "karim mezhoud"
<kmezhoud@yahoo.fr>
To:
<hygiene@yahoogroupes.fr>
Sent:
Thursday, May 16, 2002 7:51 PM
Subject: Re: [hygiene]
(unknown)
bonjour,
> Ces bactéries
VNC sont cultivé dans des milieux constitués
seulement
d'eau.
Il faudrait mieux parler de conservation
dans l'eau.
> Les quelques recherches faitent montre que la
densité optique est presque
constante en fonction du temps
(1 - 2 ans) mais quand fait un prélèvement
d'eau et
on essaye de le cultiver dans le PCA par exemple on aura rien.
Il
me semble que la DO ne diminue que s'il y a lyse des cellules. La
mesure de la DO ne permet de mesurer que des croissances ou des
lyses.
Le phenomene de cellules viables mais non cultivables
ne semble avoir ete mis en evidence que les bacteries Gram negatives.
Est-ce confirme et si oui, quelqu'un a-t-il l'explication ?
Philippe Sommer vendredi 17 mai 2002 08:56
A mon avis
attention à ce que l'on ecrit sur les bactéries en etat
VNC.
L'etat VNC pose le probleme de l'estimation de l'etat
cellulaire d'une population bacterienne et des outils mis à
disposition. Ainsi on a longtemps estime cela par la cultivabilité,
cad la capacité à faire cultiver une bacterie sur un
milieu gelosé. Cependant, dans certains cas, meme les milieux
que l'on considere comme les moins selectifs comme le PCA ou TSYE ne
permettent pas de cultiver les bacteries (ex les bacteries issues de
biofilms dans les eaux, ou de boisson). Dans ces cas, en modifiant le
milieu de culture (milieu faiblement concentré dans le premier
cas, ou incorporant une certaine quantité de la boisson), on
obtient des cultivabilités supérieures.
Pour
estimer l'etat cellulaire d'une bacterie, on peut aussi, et depuis
plus recemment, mesurer l'expression d'un gene, l'activité
enzymatique, l'integrite membranaire... Et l'etat VNC se definit
comme la difference entre les populations presentant un telle
activité et la part de la population qui cultive sur milieu
gelose. Mais des travaux tres interessants montrent, apres un stress,
que la fraction d'une population VNC varie selon le mode d'estimation
de l'activité cellulaire.
Et pour ma part, je pense
que n'importe qu'elle bacterie Gram+ ou Gram- peut etre considéré
comme pouvant entrer en phase VNC.
Slts et desolé pour
ce discours un peu long.
bertrand carlier vendredi 17 mai 2002 09:42
merci, le message initilal portait sur:
Les pathogènes Mycobacterium paratuberculosis et Listeria
monocytogenes, bien que ne formant pas de spores, peuvent survive à
la pasteurisation.
je pense que les textes
des uns et des autres confirment que l'important et la maitrise des
risques à tout niveau et en particulier au niveau de la
production primaire et que cela concerne tous les acteurs.
Pourrait-on faire le point de la maitrise de: Mycobacterium
paratuberculosis et Listeria monocytogenes
à la ferme.
mehdi
makhlouf Mon, 27 Feb 2006 08:00:49 +0100 (CET)
J'aimerai
savoir si des industries agroalimentaires recherchent les bactéries
viables et non cultivables malgré que la réglementation
n'en parlent pas. Merci de me répondre.
Olivier CERF Mon, 27 Feb 2006 09:04:50 +0100
À
ma connaissance, les IAA ne recherchent pas les bactéries
viables non cultivées. Avez-vous une suggestion à faire
sur la façon de s’y prendre ?
Christophe LENTILLON Mon, 27 Feb 2006 09:39:59
+0100
si votre question porte sur les méthodes
de détection : il existe la méthode PCR ( polymerase
chain reaction) qui "identifie le matériel génétique
des bactéries" Cette méthode est très
utlisée dans la recherche de légionnelles (en agro
alimentaire et service hospitalier). le laboratoire Bouisson Bertand
de Montpellier est sur le point d'obtenir une normalisation Afnor sur
ce type de mise en évidense.
Olivier CERF Mon, 27 Feb 2006 10:33:54
+0100
Les techniques de détection basées
sur l’amplification des ADN détectent les bactéries
vivantes y compris les VNC, et les bactéries mortes. Celles
qui amplifient les ARN détectent-elles les VNC
?
Marie-Noëlle FRANCOIS Mon, 27 Feb 2006
12:06:22 +0100
Et que pensez vous de la méthode
DEFT?
Olivier CERF Mon, 27 Feb 2006 12:11:41
+0100
La méthode DEFT a les limitations des
techniques microscopiques : nécessité de concentrer
(pour avoir un seuil de détection suffisamment bas) par
filtration, donc applicable aux liquides qui ne colmatent pas le
filtre, et les limitations des techniques utilisant un colorant
fluorescent : il faut que celui-ci soit capable de détecter
les VNC et de fluorescer. Quand ces conditions sont réunies :
parfait !
Nicolas BUJAUD Mon, 27 Feb 2006 17:46:04
+0100
D'abord, qu'est ce qu'une bactérie
viable non cultivable ?
Toutes les bactéries ne peuvent
elles pas rentrer dans cette catégorie??.
Une bactérie
VNC n'est à mon sens qu'un microorganisme qui ne trouve pas
les conditions idéales pour se multiplier au moment de la mise
en culture. Les raisons ? stress, milieu de culture non adapté,
température non optimale, présence de détergent
ou de désinfectant altérant provisoirement l'intégrité
cellulaire.
Aussi, tous les industriels recherchant des
microorganismes sont confrontés à ces VNC.
Maintenant,
tous les industriels sont-ils intéressés par retrouver
les bactéries VNC???? N'oublions pas que malgré un bon
nettoyage, il existe souvent des biofilms à pathogènes
qui sont très difficiles à retrouver
conventionnellement.
En attendant, une solution existe pour
ceux qui sont intéressés. Une fois de plus, la
cytométrie peut apporter des réponses intéressantes
en s'affranchissant de la cultivabilité des cellules.
Je
me tiens à votre disposition pour en débattre.
Nicolas
BUJAUD
Hubert BAZIN Mon, 27 Feb 2006 14:52:07
+0100
Que l'on parle de PCR ou de RT-PCR (reverse -
transcriptase polymerase chain reaction : on ne connaît pas
d'enzyme capable d'amplifier (de recopier) les ARN, on doit donc
d'abord traduire l'ARN en son "équivalent-ADN", via
la RT), la spécificité de ces méthodes est
assise sur la spécificité des amorces introduites pour
initier la réaction en chaîne. Virtuellement, on peut
imaginer en effet de détecter la présence, dans une
matrice quelconque, d'une bactérie vivante (susceptible ou non
de se développer sur un milieu gélosé
déterminé), voire même de matériel
génétique ayant appartenu à une bactérie
morte.
La question est : quel(s) couple(s) d'amorces
introduire dans le milieu réactionnel ? Si on part à
l'aveuglette en multipliant les amorces, il va être très
long (et donc très coûteux) d'identifier la totalité
des bactéries présentes. Et quant à déterminer
leur abondance relative, c'est encore une autre affaire.
La
PCR est très adaptée à la mise en évidence
ciblée de la présence d'un micro-organisme quelconque
(parmi les bactéries éventuellement présentes
dans cet échantillon d'eau, y a-t-il des légionelles ?
y a-t-il des Bacillus cereus ?, etc), mais pour encore quelque temps
encore (on ne sait jamais...) ce ne sera pas la méthode
miracle pour les pathogènes en IAA (j'ai un échantillon,
contient-il des pathogènes ? si oui, lesquels ?).
Olivier CERF Tue, 28 Feb 2006 10:10:17
+0100
Pour les « cytométrer », ne
faut-il pas que les cellules soient en suspension dans un liquide
transparent ? Cela ne limite-t-il pas l’application de la
cytométrie à certains aliments seulement ? Mais pour
ces aliments, pas de doute, cette technique est très
intéressante !
Nicolas BUJAUD Wed, 1 Mar 2006
20:43:36 +0100
Les cytomètres sont des
appareils jusqu'à présent plutôt utilisés
en médical pour les analyses hématologiques,
immunologiques, oncologiques sur des matrices variées allant
su sang au organes.
Depuis 7 ans, nous avons adapté ces
cytomètres médicaux pour qu'ils puissent analyser
quasiment toutes les matrices alimentaires. Ainsi, on peut, après
broyage (si nécessaire) des produits dur (comme pour un test
traditionnel), analyser aussi bien des fromages, que des produits
charcutiers, des poissons, des oeufs, du lait... La matrice mise en
suspension n'est donc pas (souvent!) toujours transparente...et ça
marche très bien
Richard Antonelli Thu, 2 Mar 2006 11:37:54
+0100 (CET)
Plusieurs techniques permettent de
dénombrer plus ou moins bien le nombre de vnc.
La
cytométrie de flux utilise le plus souvent une activité
enzymatique (estérase par exemple) qui si elle est présente
présume de la viabilité de la cellule. Voir le site de
Chemunex www.chemunex.com
pour plus de renseignements notamment avec la partie
biblio.
Le critère de viabilité peut aussi être
corrélé à la présence d'ARN messager,
macromolécule avec une durée de vie très faible
si la cellule est endommagée. On effectura alors une RT-PCR
pour "amplifier" l'ARN en ADN et en déduire la
présence de bactéries viables.
Cette technique encore peu répandue permet
d'avoir la souplesse d'utilisation de la PCR (automatisable, moins
sensible au type de matrice) tout en ajoutant le critère de
viabilité.
mehdi makhlouf Thu, 2 Mar 2006
18:28:32 +0100 (CET)
Après avoir étudié
le sujet, j'ai remarqué que pour détecter à la
fois les bactéries viables cultivables et non cultivables,
l'appareil le plus souvent utilisé est le cytomètre de
flux par épifluorescence. Cependant cette technique ne nous
permet pas d'affirmer si les cellules viables contenues dans un
échantillon sont pathogènes.
C'est pourquoi, j'ai
pensé à des méthodes de biologie moléculaire
plus précisement la méthode FISH ou encore la méthode
TTGE/DDGE.
Grâce à ces méthodes, il est
possible d'effectuer une analyse globale des cellules et une
évaluation quantitatif et qualitatif ( identification possible
de bactéries pathogènes).
Cependant, ces méthodes,
je pense, sont coûteuses, longues.
C'est pourquoi j'aimerai
étudier plusieurs points de vue et envisager la mise en place
de ces méthodes en tenant compte s'il est envisageable
d'utiliser cette méthode en agroalimentaire notamment
l'industrie des viandes.
Merci
Nicolas BUJAUD Fri, 3 Mar 2006 21:36:06
+0100
Concernant les techniques FISH et PCR TTGE/DDGE
que je connais en tant que scientifique non pratiquant, je préfère
attendre qu'un spécialiste vous réponde.
Concernant
la cytométrie, voici ce que l'on peut faire.
A partir
de n'importe quel échantillon (environnement[lingette,
écouvillon...], produit alimentaire[viande, charcuterie,
poisson, lait, fromages, baby food, eau[suivi des legionella]...]),
on peut réaliser un dénombrement de flore totale.
L'intérêt, c'est que le résultat du dénombrement
intervient en moins d'une heure après le lancement de
l'analyse. L'inconvénient, c'est que le test est aspécifique
et que l'on ne peut a priori pas savoir si les microorganismes sont
des pathogènes ou non (on peut juste dire qu'il y a tant de
bactéries et tant de levures) ... le tout pour un prix tout
compris entre 1 et 3 euros.
Si vous souhaitez savoir s'il y a
des pathogènes, alors il faut mettre en oeuvre des tests
spécifiques. Pour les Listeria spp, mono, salmonella et E.coli
O15:H7 , il faut mettre l'échantillon dans un bouillon
spécifique et attendre entre 20 et 24 heures avant de passer
l'échantillon dans le cytomètre. Seulement à ce
moment là, vous saurez s'il y a des pathogènes.
L'avantage, c'est qu'a J+1 vous avez votre réponse.
Vous pouvez soit libérer vos matières premières,
vous assurez de l'abs de pathogènes sur vos surfaces ou vous
assurer que votre produit "mature" bien si vous faites des
fromages par exemple. Le tout pour des prix quasi identiques aux
autres méthodes. En plus, techniquement parlant, c'est
utilisable par n'importe quel technicien de labo ou opérateur
qui suit une formation de 2 jours, sans avoir besoin d'environnement
de travail dédié à cela (contrairement à
certaine PCR). En
plus, le taux de récupération des
bactéries stressées est plus important que sur
boite.
J'espère vous avoir donné quelques
renseignements pour faire votre choix.
mehdi makhlouf Fri, 3 Mar 2006 18:36:27 +0100
(CET)
Merci pour votre réponse concernant la
cytométrie. Vous avez parlé d'un bouillon permettant de
connaitre les bactéries pathogènes après passage
dans le cytomètre.
En quoi ce bouillon permet de détecter
les pathogènes? Quel est sa particularité?
mehdi
makhlouf Thu, 9 Mar 2006 15:02:33 +0100 (CET)
Après
avoir étudié le sujet des vnc, j'ai remarqué que
pour détecter à la fois les bactéries viables
cultivables et non cultivables, l'appareil le plus souvent utilisé
est le cytomètre de flux par épifluorescence. Cependant
cette technique ne nous permet pas d'affirmer si les cellules viables
contenues dans un échantillon sont pathogènes.
C'est
pourquoi, j'ai pensé à des méthodes de biologie
moléculaire plus précisement la méthode FISH ou
encore la méthode TTGE/DDGE.
Grâce à ces méthodes, il est
possible d'effectuer une analyse globale des cellules et une
évaluation quantitatif et qualitatif ( identification possible
de bactéries pathogènes).
Cependant, ces méthodes,
je pense, sont coûteuses, longues.
C'est pourquoi j'aimerai
étudier plusieurs points de vue et envisager la mise en place
de ces méthodes en tenant compte s'il est envisageable
d'utiliser cette méthode en agroalimentaire notamment
l'industrie des viandes.
Si quelqu'un pourrait m'apporter son point de vue sur cette question je le remercie par avance.
magyah56 Mercredi 10, Mai 2006 12:17
Je réalise actuellement une étude sur
la revivification de la flore aérobie mésophile sur des
aliments stressés par leur process de fabrication.
Beaucoup
de labos ou d'IAA ne disposent pas encore des nouvelles technologies
pour la détection des bactéries viables cultivables +
non cultivables tels que les techniques PCR, la cytométrie de
flux par
épifluorescence...
De plus les techniques
microscopiques par filtration, comme la DVC ou la Deft ne sont pas
applicables sur la plupart des matrices alimentaires (colmatage des
membranes...).
L'estimation de la population bactérienne
dans les aliments se fait donc encore la plupart du temps, par
culture sur milieu de type PCA. La détection d'une bactérie
dépend donc de sa cultivabilité.
C'est pourquoi,
afin de rendre un dénombrement le plus proche possible de la
réalité (surtout dans le cas d'aliments congelés,
atomisés, séchés ou ayant subi d'autres stress
microbiologiques), il est
nécessaire de faire passer les
bactéries VNC sous forme cultivables.
La méthode la plus utilisée pour y
parvenir est donc la revivification à température
ambiante dans de l'Eau Peptonnée Tamponnée.
Le
problème de la revivification est qu'elle peut tout aussi bien
provoquer la prolifération des viables cultivables que le
passage des VNC en cultivables. Les deux phénomènes
peuvent avoir lieux, alors que
le premier n'est pas souhaité
!! D'où l'importance du temps de revivification à
appliquer pour retrouver le bon nombre de colonies après
culture.
Je suis à la recherche de toute information
concernant :
- la notion de bactérie viable non
cultivable,
- le passage d'une VNC à l'état
cultivable,
- les temps de revivification à appliquer,
-
le choix de l'Eau Peptonnée Tamponnée comme milieu de
revivification,
De plus, j'ai lu que l'étape de
revivification elle-même était très controversée.
Certains la juge inefficace et inadaptée. Son effet pourrait
même dans certains cas être inverse à celui
désiré, le transfert d'une bactérie adaptée
à un environnement stressée vers un milieu riche à
température optimal pourrait provoquer un déséquilibre
du métabolisme pouvant conduire jusqu'à la mort de la
bactérie.
Alors, l'étape de revivification
revivifie t-elle réellement, peut t- elle entraîner une
mort bactérienne ou n'a t-elle aucun effet ??
Quand pensez-vous ??
Bertrand CARLIER Thu, 11 May 2006 06:42:52
+0200
1.4.1 Formes viables non cultivables
1.4.1.1
Introduction au concept
Longtemps considérée comme
un oxymoron par les microbiologistes, l'expression "bactéries
Viables Non Cultivables" (VNC) est aujourd'hui plus
favorablement acceptée. Cette acceptation provient notamment
de la mise en évidence de bactéries à
multiplication intracellulaire obligatoire et/ou de bactéries
que l'on n'a pas encore réussi à cultiver comme par
exemple Helicobacter heilmannii (Cantet et
al., 1999). Le terme
de bactéries "viables mais pas encore cultivables"
("not immediately culturable" ou "not yet culturable")
est souvent employé (Barer, 1997). Une autre raison à
la diffusion et à
l'acceptation de l'acronyme VNC est
l’existence de travaux développés depuis une
vingtaine d'années par différents microbiologistes
ayant conduit, de manière empirique, à l'émergence
du concept de formes VNC des bactéries (Federighi, 1999). Cet
empirisme, combiné à un réel problème de
sémantique lié à la
Viabilité/Cultivabilité/Dormance des bactéries,
entretient, encore aujourd'hui, une certaine confusion.
Historiquement, les premières constatations ayant conduit à la notion de formes VNC vinrent des microbiologistes qui suivaient le devenir de bactéries entériques (entérobactéries, Vibrio, Campylobacter, etc.) dans les eaux côtières. Il était admis jusqu'alors que la disproportion importante, constatée entre le nombre de bactéries observées au microscope (élevé) et le nombre d’unités formant colonie (UFC) ou le nombre de bactéries comptabilisées par la méthode du Nombre le Plus Probable (faible voire nul), était due aux bactéries entériques mortes.
Cette notion persista jusqu'à ce que l'on mette
en évidence l’existence d'une "activité
métabolique" chez une certaine proportion de ces
bactéries considérées "mortes" (Kogure
et al., 1979).
A cela se rajouta le fait que ces bactéries
(pathogènes pour l'homme) non cultivables (i.e. non
détectables par les méthodes traditionnelles de
recherche) pouvaient redevenir cultivables (i.e. potentiellement
pathogènes) lorsqu'elles se retrouvaient dans un
"incubateur" complexe, à savoir le tube digestif
d'un animal à sang chaud, faisant apparaître le concept
VNC comme un problème de santé publique (Bloomfield et
al., 1998). Ce concept avait déjà été
évoqué par Colwell et al. en 1996 lorsque, dans une
expérience restée célèbre, des cellules
bactériennes cultivables de Vibrio cholerae avaient été
isolées dans les selles de certains membres (volontaires) de
son équipe qui n'avaient préalablement ingéré
que des cellules VNC de la même souche de V. cholerae (Colwell
et
al., 1996).
La transposition de ces constatations à
l'échelle du laboratoire conduit la plupart des auteurs
travaillant sur le sujet à suivre au cours du temps, à
l'intérieur d'un microcosme modèle(souvent très
"personnel" et constitué d'eau) mais que l'on veut
le plus proche possible de la réalité, quatre
évènements :
(i) la persistance d'un nombre
total élevé de cellules (pas ou très peu
d'autolyse),
(ii) la perte plus ou moins rapide du caractère
cultivable (vérifiée dans des conditions habituellement
considérées comme optimales),
(iii) la persistance
d'une activité métabolique résiduelle dans une
(faible) proportion des cellules (généralement 1 à
10%). Cette faible proportion de cellules est considérée
comme étant « dans le coma »,
(iv) la
vérification que ce « coma » est réversible
ou non (c’est-à-dire l’obtention, ou non, du
recouvrement du caractère
cultivable).
http://scholar.google.com/scholar?q=Viables+But+Non+Culturable&ie=UTF-8&oe=UTF-8&hl=en&btnG=Search
Il y a un besoin de cohérence dans l'utilisation
de la terminologie (par ex. les animaux sont «colonisés»
mais les êtres humains sont «infectés» par
/Campylobacter)/. En plus, il faudrait mentionner que l'infection
précède les symptômes cliniques et qu'elle
n'entraîne pas forcément la
maladie.
http://www.fao.org/documents/show_cdr.asp?url_file=/docrep/008/ae521f/ae521f06.htm
donc
pourriez vous indiquer les travaux qui ont
validé le procédé de revivification que vous
utilisez ?
jnjoffin Thu, 11 May 2006 07:05:51 +0200
La
terminologie "*viables mais pas encore cultivables*" plutot
que "Viables Non Cultivables" est hautement préférable
car elle montre clairement les problèmes que pose le
"cultivable".
Chacun peut se souvenir des problèmes
posés par les Legionella : il a fallu un an de travaux
acharchés pour mettre en culture cette bactérie qui
pourtant avait été cultivée des années
auparavant. Elle cultive sur milieux acellulaires…
(BCYEalpha
par ex.)
Pour d'autres bactéries comme Treponema pallidum
ou Mycobacterium leprae, le meilleur milieu de culture reste l'homme
! Sont-elles des VNC ? On pourrait répondre oui dans la mesure
où leur culture en milieu acellulaire est impossible et dans
la mesure où les animaux de laboratoire possibles sont limités
(coussinets plantaires de souris pour Treponema, Tatou à neuf
bandes pour M. leprae) puisque l'homme est exclu (sauf pour quelques
nazillons). Je ne crois pas qu'on les considère pour autant
comme VNC.
D'autre part, le message précise : "En
plus, il faudrait mentionner que l'infection précède
les symptômes cliniques et qu'elle n'entraîne pas
forcément la maladie." Il me semblerait préférable
de dire que la *colonisation* précède l'infection (sauf
pour les intoxinations pures). Cette colonisation, dans une
population, est très variable et dépend de *récepteurs
de l'hôte*. Il existe des individus chez qui la colonisation
n'aura pas lieu, ou de façon limitée.
La colonisation peut ensuite soit conduire à un
*portage asymptomatique*, soit à une *infection plus ou moins
limitée*.
Les facteurs conduisant à l'infection,
qui me semble elle forcément symptomatique, sont complexes car
ils dépendent du pathogène (facteurs de pathogénicité)
et de l'hôte (dépendant de son "état"
physiologique et de ses moyens de défense).
Nous sommes
très certainement nombreux porteurs de /Campylobacter/ sans
être malades.
Qu'en pensez-vous ?
Bertrand CARLIER Thu, 11 May 2006 07:14:54
+0200
re,
pour la première question VNC
ou Viable non encore cultivable, je partage votre point de vue
pour
la seconde; je ne comprend pas pourquoi il n'est pas employé
le terme contamination
amicalement
bertrand
jnjoffin
a écrit :
> La terminologie "*viables mais pas
encore cultivables*" plutot que "Viables
Non
Cultivables" est hautement préférable car elle
montre clairement les
problèmes que pose le
"cultivable".
>
> Chacun peut se souvenir des
problèmes posés par les Legionella : il a fallu un
an
de travaux acharchés pour mettre en culture cette bactérie
qui pourtant avait
été cultivée des années
auparavant. Elle cultive sur milieux acellulaires…
(BCYEalpha
par ex.)
> Pour d'autres bactéries comme Treponema
pallidum ou Mycobacterium leprae, le
meilleur milieu de culture
reste l'homme ! Sont-elles des VNC ? On pourrait
répondre
oui dans la mesure où leur culture en milieu acellulaire est
impossible
et dans la mesure où les animaux de laboratoire
possibles sont limités
(coussinets plantaires de souris
pour Treponema, Tatou à neuf bandes pour M.
leprae) puisque
l'homme est exclu (sauf pour quelques nazillons). Je ne crois
pas
qu'on les considère pour autant comme VNC.
>
>
D'autre part, le message précise : "En plus, il faudrait
mentionner que
l'infection précède les symptômes
cliniques et qu'elle n'entraîne pas forcément
la
maladie." Il me semblerait préférable de dire que
la *colonisation* précède
l'infection (sauf pour les
intoxinations pures). Cette colonisation, dans une
population, est
très variable et dépend de *récepteurs de
l'hôte*. Il existe des
individus chez qui la colonisation
n'aura pas lieu, ou de façon limitée.
> La
colonisation peut ensuite soit conduire à un *portage
asymptomatique*, soit
à une *infection plus ou moins
limitée*.
> Les facteurs conduisant à
l'infection, qui me semble elle forcément
symptomatique,
sont complexes car ils dépendent du pathogène (facteurs
de
pathogénicité) et de l'hôte (dépendant
de son "état" physiologique et de ses
moyens de
défense).
> Nous sommes très certainement
nombreux porteurs de /Campylobacter/ sans être
malades.
>
>
Qu'en pensez-vous ?
> Jn Joffin
magyah56 Fri, 12 May 2006 12:28:11 -0000
Merci
à vous pour vos précieuses aides et indications sur la
grande question des VNC.
Pour répondre à la
question des travaux qui ont validé le procédé
de revivification que j'utilise, je ne les connais pas. Je me suis
basé pour mon étude sur les normes françaises et
européennes concernant des produits alimentaires déterminés
:
- La norme V08-301 sur les produits deshydratés
-
L'arrêté du 21 décembre 1979 relatif aux critère
microbiologiques auxquels doivent satisfaire certaines denrées
animales ou d'origine animale.
- Les normes ISO 6887-1 ; 6887-2 ;
6887-3 ; 6887-4, sur la préparation des échantillons en
vue de l'examen microbiologique, concernant les produits de la mer
séchés.
- Ou encore les notes internes des
laboratoires concernant le sujet de la revivification
De plus,
la revivification en EPT à température ambiante est la
technique surement la plus répandue dans les laboratoire
IAA.
Par ailleurs, j'aimerais en savoir davantage sur la
revivification.Je suis interessé par toutes les critiques de
cette pratique.Je recherche également des résultats
d'études menées sur le sujet.
mostefam27 Mardi 11. Mars 2008 20:45
Je voudrais être renseigné sur les milieux ou les bouillons de revivification.
zabel wolfgang Mardi 11. Mars 2008 21:44
Bouillon Eau peptonnée tamponnée pôur la revivification des salmonelles (à raison d'un rapport de 1/10è 25 g de produit qsp 250 ml dans le bouillon)
Bouillon trypticase soja pour les pseudomonas et les staphylocoques
Bouillon de Fraser pour les listeria
un bouillon cystéiné pour les anaeriobies stricts (Clostridium mais tres peu d'interet)
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