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Les centres de vacances et l'opinion des consommateurs et les réactions des médias et des organisation professionnelles – archives de la liste HYGIENE. Mise à jour le 08/05/01.

 

PAGES CONNEXES :

Débat public par rapport à l'opinion des consommateurs (supérettes, restauration scolaire, halte-garderies, centres de vacances, foyers de travailleurs immigrés…)

 

 

SUJET : LES CENTRES DE VACANCES

Bonjour a tous,

Par la présente , je voulais vous faire partager une expérience que j'ai vécu durant mes congés.

Durant le mois de juin, j'ai eu la chance d'encadrer un camp d'handicapés mentaux basé dans un camping.

Le contrat est simple , nous devons assurer l'entretien du camping avant la saison contre 15 jours de vacance au soleil.

Ce camp se passe en autonomie avec 10 résidents et 3 éducateurs de formation non alimentaire. sans personnel sanitaire ni cuisiner. la charge de préparation des repas nous en incombe donc.

Pour ma part, je suis volontaire et travail habituellement dans la qualité en agro alimentaire.

Durant ce camp, je n'ai pus que constater que de grande différence existe entre les exigences appliquées dans les établissements sujet à restauration collective et cette même restauration mise en place temporairement groupe en camping.

Quelques exemples:
Lavage des légumes à proximité du bloc sanitaire , épluchage des fruits par des personne non protège et ayant de l'exzema , présence de mouche sur les aliments stockés sous tente au point même que nous avons retrouve des mouches dans le frigo mis à notre disposition.

Absence évidente de lavage des mains après sortis des VC. et contact immédiat soit avec la vaisselle soit avec les aliments.

Ces pratiques auraient fait bondir plus d'un hygiéniste et même Pasteur ne devait pas avoir autant de germes dans son labo.

Pourtant je vous l'assure personne ne fut malade , et le camp fut une réussite complète.

Mes questions sont les suivantes.

Suis je devenus trop critique pas rapport au risque et est ce une déformation professionnelle?

Un tel camp est il acceptable , ou devons nous revendiquer des moyens complémentaires à notre association ?

Comme est définis la responsabilité en cas d'intoxication ?

comment explique t'on les mesures si fortes mises en place dans les industries agro et les restaurants collectifs et non appliqué lors des camps?

Sommes nous sujet a un contrôle par un organisme sanitaire ? sachant que nous sommes sous la responsabilité du propriétaire du camping et non sujet à une déclaration de fonctionnement comme pour les colonies de vacances.

Ame sensible s'abstenir : Un handicapé est il plus résistant au maladie qu'une personne normale ?
Si non alors pourquoi de telle pratique peuvent être acceptable ?

Mon interrogation se fait surtout entre le fossé qui existe entre l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire?
En tant qu'industriel, je fus très triste par la manière dont fut manipulé les produits que nous tous prenons grand soins d'élaborer de façon si hygiénique .

Et pourtant si durant ce camp une intoxication serait arrivée, c'est sans scrupule je crois que nous aurions remis en cause le fabricant du poulet, des fromages , ou tout autre produit connu comme étant à risque.
Merci de vos commentaires

Jean spiq

 

Bruno PEIFFER samedi 3 juillet 1999 15:45

Bonjour,

Tout d'abord je me permets de saluer les personnes telles que Jean Spiq qui dans un esprit humaniste participent à des actions sociales telles que l'accompagnement des personnes handicapées ou des enfants dans des lieux de
vacances ou de détente.

Je viens justement de lire le journal LA CROIX édition d'aujourd'hui (Samedi 3 Juillet 99) achetée chez mon marchand de journaux habituel. La une est consacrée aux "colos qui s'assurent tous risques". En bref on nous explique, comme l'a rappelé Pierre BOUTET, que la société devient de plus en plus procédurière en refusant tout risque, que ce soit dans l'alimentation comme dans la sécurité en règle générale.

Dans le domaine alimentaire, l'article de LA CROIX dit "sur l'ensemble du territoire, l'alimentation est encore plus surveillée depuis la réglementation de 1997, inspirée du modèle américain HACCP mis en place par la Nasa pour la fabrication des produits alimentaires à destination des astronautes. C'est fou! Un pique-nique sandwich jambon en forêt est devenu impossible, s'emporte Jean-Philippe Le Noa, responsable national BAFA/BAVD à l'UFCV. Il faut quasiment un laboratoire pour faire la cuisine. Un animateur de camps d'ados me racontait q'uil avait dû faire livrer des repas par un
traiteur. Imaginez : les jeunes ont découvert un paysage magnifique, ils font du feu, et on leur livre une baguette sous vide! Laurent DOUIS renchérit : On a le droit de faire des gâteaux mais pas celui de les manger. Terminée l'éducation du goût..."

Finalement nous sommes là dans le dilemme de la communication. Jean SPIQ nous relate une situation objective et vécue qui montre qu'il y a encore des problèmes importants, et le journal nous donne une vision autre qui laisse à penser que les textes réglementaires étouffent totalement un système qui fonctionnait bien auparavant.

L'HACCP est ainsi présenté comme quelque chose qui va tout casser alors que nous savons tous ici qu'au contraire, nous sommes avec l'obligation de résultat dans un système permettant une maîtrise des risques avec des moyens adaptés définis par l'utilisateur. Il y a quand même une marge importante entre ce que craint LA CROIX et ce qui s'est fait dans le camp exposé par Jean SPIQ.

Pour répondre par rapport au camp. Les personnes handicapées sont au contraire souvent plus fragiles aux infections et font donc partie de la population à risques. Je pense que si le local n'était pas convenablement aménagé, il aurait été bien plus judicieux de se faire livrer par une cuisine centrale agréée. Et dans ce dernier cas il aurait tout de même fallu le minimum à savoir un poste de lavage de mains alimenté en savon liquide et en essuie-mains à usage unique. Un équipement convenable de maintien au froid. Un personnel de cuisine responsabilisé. Un maximum de précaution pris
par rapport aux ustensiles et couverts en contact direct avec l'alimentation. Un plan de travail et un environnement général facile à nettoyer et à désinfecter.

Votre camp n'a peut-être pas été déclaré par sa direction auprès des services vétérinaires qui auraient pu vous apporter tous les conseils nécessaires. Dans le journal LA CROIX j'ai appris que la Direction départementale de la jeunesse et des sports (DDJS) effectue également des suivis dans les domaines alimentaires comme dans la sécurité en général.

En cas de responsabilité je pense que le président du conseil d'administration de l'association peut être le premier concerné. Si le camp est installé dans un espace faisant partie du domaine privé ou public d'une collectivité territoriale, le représentant de cette dernière pourrait également être embêté. Enfin la personne responsable d'une négligence sera également entendue.

 

 

callegra callegra@prisma-presse.com mercredi 21 février 2001 12:06

 

Je suis journaliste et je travaille beaucoup en ce moment sur les problèmes de sécurité alimentaire. En ce moment je me penche sur la question de l'hygiène dans les centres de vacances à l'étranger, qui me parait somme toute très tributaire de la conscience professionnelle du directeur du centre.
Quelqu'un aurait-il des infos sur ce sujet ?
D'un point de vue légal, que peut -on faire pour se retourner contre le tour-opérateur lorsqu'on est victime d'une intoxication alimentaire ou qu'on contracte une hépatite suite à un séjour à l'étranger ?

 

 

amine allal veto_dz@yahoo.fr mercredi 21 février 2001 13:20

 

Je pense que c'est bien beau que de se pencher sur une question telle que les centres de vacances à l'étranger, sauf qu'il faut tenir compte (à mon sens) du niveau de vie du pays dans lequel le séjour est organisé.
ex: si c'est en Afrique, sachez que votre conception de l'hygiène peut ne pas être la même et vous ne pourrez rien faire à ce niveau là car ça représente tout un système de vie d'un pays avec tout ce qu'il comporte comme traditions et habitudes!
Concernant le plan sanitaire des séjournants, je pense que la France a un programme de vaccination pour des gens qui sont concernés par des séjours à l'étranger
selon la carte épidémiologique de ce pays.
Bien à vous
A.H.A

callegra callegra@prisma-presse.com mercredi 21 février 2001 13:34

 

Merci de votre intérêt pour la question.
Je voudrais souligner au passage que la question des différences de conception de l'hygiène liées, comme vous le précisiez, à des habitudes locales, n'a strictement rien à voir dans ce cas précis.
Les clubs de vacances sont en général gérés par des directeurs occidentaux (employant certes du personnel de la région) mais respectant un code d'hygiène "standardisé" au niveau du tour-opérateur.
Ce qui signifie qu'en cas d'apparition d'intoxications alimentaires ou de contraction d'une forme d'hépatite, c'est effectivement le tour-opérateur qui devrait pouvoir être mis en cause.
Or le problème est bien réel : comment distinguer un vrai début d'hépatite d'une crise de tourista ? les tour-opérateur s'abritent derrière cette incertitude médicale, et renvoient les touristes à leurs pénates en 24h.

Un peu facile, non ?

C.A.

 

CHARPENTIER-JACQUES CHARPENTIER-JACQUES@wanadoo.fr mercredi 21 février 2001 14:50

 

La sécurité alimentaire dans les "centres de vacances" à l'étranger n'a d'intérêt, pour les opérateurs, que celui de la commercialisation. En effet comme l' a dit Amine les us et coutumes locaux sont très présents et pratiquement impossibles à modifier. La clientèle internationale des opérateurs (nord américaine et européenne sont très sensibles aux problèmes
liés à l'hygiène. Elles sont de plus invariablement confrontées aux problèmes de "tourista". Pour tel grand opérateur de centre de vacances à l'étranger les frais d'indemnisation liés aux problèmes de sécurité alimentaire s'élèveraient à plus de 5 millions de francs par an. Certains ont répondu par la mise en place d'un corps de médecins en cours de formation à qui l'on "paie" des vacances gratuites en l'échange de "formation du personnel " et d'audit sanitaire des sites. à ma connaissance aucun contrôle microbiologique digne de ce nom n'est opéré. Il existe quelques contrôles "alibi" sans aucune valeur sanitaire. Il n'en reste pas
moins que ces opérateurs , à l'aide d'une prise de conscience tardive, mettent actuellement en place des structures responsables de la sécurité alimentaire et s'appuient tout particulièrement sur un effort de formation.

Jacques CHARPENTIER
CHARPENTIER-JACQUES@wanadoo.fr

 

 

callegra callegra@prisma-presse.com mercredi 21 février 2001 15:26

 

Ce que vous dites me paraît vraiment intéressant. D'où tenez vous le chiffre de 5 millions de francs par an d'indemnisation ? Quels sont les tour-opérateur qui ont mis en place ces fameux corps de médecins formateurs ?
Je suis d'accord avec vous en tout cas, d'après ce que j'ai pu savoir il n'y a pas d'audit sanitaire, les contrôles sont effectués par les services locaux, très peu efficaces généralement.
Quant à la question de la clientèle, effectivement elle est sensible aux problèmes d'hygiène ; ceci dit il est facile de se dédouaner en diagnostiquant une tourista en lieu et place d'une hépatite et là, les contrôles manquent une nouvelle fois.

C.A.

 

 

 

benchikh.el.fegoun benchikh.el.fegoun@libero.it mercredi 21 février 2001 23:54

 

Je suis quelque peu étonné des propos tenus par vos mails respectifs.

Certes dans les pays récepteurs de touriste des problèmes de tourista existent, on parle de camboulite de passa ou de djerbiene depuis des lustres. A titre d'information, la bibliographie relève quand même l'incidence de l'adaptation à un nouveau régime alimentaire et de stress inhérent aux voyages.

Le « à ma connaissance, aucun contrôle microbiologique digne de ce nom n'est opéré » ainsi que « . Il existe quelques contrôles "alibi" sans aucune valeur sanitaire » sont plus que déplacés.

Si je prends le cas de la Tunisie, deux séminaires internationaux ont étaient organisés par le ministère du tourisme et de la santé afin :

De présenter les résultats et l'impact des TIACs

De présenter des stratégies de lutte

D'expliciter la méthode HACCP

Les résultats ont étaient validés aussi bien par l'OMS que par l'organisation mondiale du tourisme.

A titre personnel depuis 1992, en Tunisie, en Algérie et au Sénégal, J'ai eu l'occasion de mettre en place des systèmes HACCP au niveau de différentes unités hôtelières. Cette mise en place s'est fait sans concession sous prétexte que nous étions du tiers monde ou à la botte du client.

Concernant certain de nos confrères étrangers qui viennent dans des villages de vacances exercer une partie de leur métier à titre gratuit (séjour pris en charge) leurs rôles sont depuis des années anecdotiques en terme d'action du moins en Tunisie.

La notion de « Je suis d'accord avec vous en tout cas, d'après ce que j'ai pu savoir il n'y a pas d'audit sanitaire, les contrôles sont effectués par les services locaux, très peu efficaces généralement. » est à mon humble avis très insultantes.

La tradition médicale dans les pays d'Afrique ne date pas d'hier. Certes, nous ne disposons pas du même arsenal législatif et des même moyens de contrôle de laboratoire (quoi que), mais au moins en terme de formation beaucoup de mes confrères africains des services officiels et des bureaux de consultants privés peuvent se targuer d'être de tradition médicale de père en fils depuis trois générations et ce aussi bien auprès d'université américaine, européenne ou africaine. Et le résultat de leurs actions est reconnu.

Je vous invite donc a venir visiter nos pays et ces villages de vacances et de discuter avec les services officiels (vétérinaires, santé et des cabinet privé d'assistance en hygiène alimentaire) avant de croire ou d'imaginer ou d'évaluer notre efficacité.

salutation

 

 

 

samedi 12 juillet 2003 08:10

 

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DE L'ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE
ENCARTB.O. n°8 du 20-2-2003
Instruction n° 03-020JS du 23-1-2003 Application de la réglementation relative aux centres de vacances, de loisirs et placements de vacances à l'occasion des vacances scolaires, des congés professionnels et des loisirs

http://www.education.gouv.fr/bo/2003/8/encart.htm

 

 

 

mardi 26 octobre 2004 08:37

 

PREFECTURE CORSE - Année 2003 - Instructions Départementales pour les Centres de Vacances et de Loisirs
http://www.corse.pref.gouv.fr/pages/EA/datas/Instructions%20d%E9partementales%202003.pdf

 

 

 MERCREDI 16 MAI 2007

PREFECTURE DE CHARENTE MARITIME - 2006 - INSTRUCTIONS DEPARTEMENTALES POUR LES CENTRES DE VACANCES ET LES CENTRES DE LOISIRS SANS HEBERGEMENT
http://www.charente-maritime.pref.gouv.fr/etat/services/documents/instructions_cvl.pdf

 



 

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